Walhalla – Graham Masterton

Auteur : Graham Masterton
Date de publication : 22 Juin 1998
Date de lecture : 2015
Genre/Thème : Horreur, Maison hantée
Nombre de pages : 415

Victime d’une sauvage agression, Craig Bellman prend quelques jours de repos avec sa femme Effie dans la vallée de l’Hudson. Au cours de leurs promenades, ils découvrent une magnifique demeure tombant en ruine, Walhalla. Durant la visite du manoir, Effie entend une femme sangloter, puis elle aperçoit un homme étrange. Hallucinations, fantômes, phénomènes de hantise ?
Ils apprennent bientôt l’histoire de Walhalla, le palais des guerriers les plus valeureux morts au combat, dans la mythologie germanique. La maison a été construite dans les années vingt par Jack Belias, un homme à la personnalité démoniaque, milliardaire excentrique, joueur invétéré qui s’est apparemment suicidé en 1937.
Tombé amoureux de Walhalla, Craig décide d’acheter la maison et de la restaurer. De nouveaux phénomènes étranges se produisent. Et c’est alors qu’Effie constate que Craig est en train de changer. Comme si Jack Belias prenait possession de lui…

Pas lu.


Je viens justement de déménager alors pourquoi ne pas commencer par ce livre-là ? La plume de Graham Masterton est bonne, fluide. C’est un maître de l’horreur qui peut partir assez loin dans ses textes. Walhalla a quelques longueurs. Au tout début, des jeunes explosent le testicule de Craig à coup de marteau. C’est l’élément déclencheur qui va le changer. Ensuite il se laisse happer par le pouvoir de Walhalla, abandonnant sa personnalité au fur et à mesure pour se laisser envahir par celle de Jack Belias.
Je suis un peu restée sur ma faim. Je m’attendais à bien plus. Finalement la seule scène vraiment hardoss est celle de l’homme qui se fait dévorer vivant par des rats.
Un peu de sexe pour pimenter l’atmosphère bizarre. Ici on a une médium un peu barrée, Pepper, avec son fils hippie Norman. Aucun protagoniste n’a suscité chez moi un réel intérêt car Jack Belias lui-même est une déception. Au moins il est l’exemple parfait du connard de l’époque. Mais quand même… Cette histoire de pièce qui bascule les places entre passé et présent est tirée par les cheveux. Bon je l’ai lu jusqu’au bout malgré quelques séquences que je n’ai pas jugé utiles pour le scénario. Je ne spoilerai pas la fin, juste dire qu’il y a beaucoup de morts. Pour les fans du genre.
Extraits
Tandis que Craig mettait leurs bagages dans le coffre de la BMW écarlate d’Effie, Jones dit :
– Soyez prudent sur la route, madame Bellman. Vous savez ce que ma grand-mère faisait, chaque fois qu’elle partait en voyage ? (Il se donnait une tape sur l’épaule droite.) C’est pour chasser le diable. Comme ça, il ne vient pas avec vous et ne vous chuchote pas à l’oreille des choses mauvaises.
– Des choses mauvaises ? fit Craig en haussant un sourcil.
– On ne sait jamais, monsieur Bellman. Le diable a plus d’un tour dans son sac, et son haleine ressemble à la fumée qui sort d’une cheminée. Elle vous étouffe avant que vous ne vous en rendiez compte.
– Merci pour le renseignement, lui dit Craig.
Il monta dans la voiture et claqua la portière.
– Et merci pour le pourboire, murmura Jones, tandis qu’ils s’éloignaient.