Ultima IX : Ascension

Date de sortie : Novembre 1999

Date du test : Juin 2018

Langue : Français

Plateforme : PC

Genre : A-RPG

   À la suite de la libération du monde de Pagan par l’Avatar, celui-ci est transporté vers Britannia pour une confrontation finale avec le Gardien. Il doit restaurer les runes des Vertus, nettoyer les temples de l’influence néfaste du Gardien et remettre le peuple sur la voie des Vertus, sachant qu’il ne pourra probablement jamais revenir sur Terre.

9/10

    Introduction :

   Après Ultima 8, il était fort logique que je me replonge sur sa suite directe : Ultima IX. Pour la petite histoire, cet opus est le dernier de la série, et a même été développé en tant que tel. EA croyait fermement à l’avenir des MMORPG, et souhaitait donc que tous les efforts se concentrent autour d’Ultima Online, abandonnant purement et simplement l’aventure solo.

   Cet opus a donc été pensé comme un final grandiose et magistral à la saga la plus marquante du jeu-vidéo. J’exagère ? En êtes-vous seulement convaincu ?

Car quelle autre série peut se targuer d’avoir traversé toutes les époques ? D’avoir établi les bases du RPG moderne, d’avoir transformé notre vision du jeu-vidéo, d’avoir évolué d’un RPG du Apple II jusqu’à l’époque de la 3D ? Cherchez, les enfants, cherchez… Exact : aucune, sinon Ultima.

   Et quel final, mes amis ! Retour sur l’un des plus grands action-RPG de tous les temps qui, malgré les 18 années qui viennent de s’écouler, n’a pas pris une ride.

   Graphismes : 

   18 ans, ça fait long. Nous sommes à l’époque de Quake 3 : Arena ou encore de Final Fantasy 8. La Playstation 2 de Sony ne sortira qu’un an plus tard. Pour l’instant, c’est l’heure de la N64 et des débuts de la Dreamcast. Ça ne nous rajeunit pas tout ça, pas vrai ?
   Pour l’époque, le jeu était une prouesse. Magnifique, riche et immense, il sublimait Britannia comme jamais auparavant.

   Le fait est qu’à sa sortie, le jeu était tellement gourmand qu’E.A. a été obligé de mentir sur la config recommandée ; car seules les dernières machines les plus puissantes (et donc les plus chères) étaient capables de faire tourner Ultima 9… en laguant.

   Aujourd’hui, force est de constater que le soft a pris un sérieux coup de vieux sur le plan visuel (surtout au niveau du design des protagonistes). Les têtes sont disproportionnées, les lèvres ne bougent pas, certains animaux lévitent au lieu de marcher.

   Pourtant, le soft est très loin d’agresser la rétine. Au contraire, on explore Britannia avec la plus grande joie, nous émerveillant devant les décors fournis et riches.

   Le petit plus ? L’Open World. La série a été un pionnier dans le genre (Ultima 1 étant le premier Open World de l’histoire) : et ce 9e opus le sublime plus que jamais, et en 3D. Il faudra attendre encore 2 longues années avant de voir apparaître un GTA 3 proposant un monde aussi vaste et aussi riche.

   Bande-son : 

   Les osts sont bonnes et collent bien à l’ambiance globale du titre. Loin de celles du 7 cependant, seul le thème restera dans les mémoires.

   Scénario : 

   La fin. C’est la fin. Le Gardien est de retour pour son ultime combat, après avoir corrompu les Vertus à l’aide de piliers maléfiques. Les gens sont devenus fous, jetant les malades et les estropiés dans les marais au lieu de les aider.

Vous seul pouvez, en votre qualité d’Avatar, sauver Britannia. Et va y avoir du boulot…

   Fort en rebondissements (surtout pour les connaisseurs), le scénario est jubilatoire. Petit regret cependant concernant les textes, qui ne sont plus en ancien français comme dans le 8e (putain Pagan… je sais que tu as été bafoué, mais que je t’aime).

   Gameplay : 

   Sans doute la plus grosse déception de l’époque, Ultima 9 était encore en ce temps-là du « tout souris ». Comme l’ensemble de ses prédécesseurs, le titre est sorti trop tôt, bien trop tôt… Car aujourd’hui, avec une manette, c’est un régal ! J’y ai personnellement joué en utilisant Input Mapper avec une manette PS4. La config a demandé pas mal de patience, mais au final j’ai passé un excellent moment sans jamais m’en plaindre.

   Pourtant, force est de constater que quelques échecs sont à déplorer : la maniabilité est hautement perfectible, les sorts bien trop longs à lancer, les techniques de combat presque impossibles à sortir quand on en aurait besoin… L’idéal est de jouer Guerrier ou Paladin, éventuellement Archer en sur-abusant du lock. Dans tous les cas, vous allez en baver.

   Outre sur le plan des combats, la jouabilité globale du soft est excellente. Une fois les sauts maîtrisés (l’astuce est de pointer le curseur de la souris à l’endroit où vous voulez atterrir), les phases de plateformes sont bien plus agréables. Les énigmes sont également toujours de la partie, nombreuses, retorses, et absolument jubilatoires à une époque où tout est prémâché. Ici, il va falloir réfléchir, briser le carcan de tout ce que vous avez appris sur le jeu-vidéo pour aborder les éléments sous un œil nouveau.

 

 

   Conclusion : 

   Vous l’aurez compris, je suis un fanboy de la série Ultima. De tous les opus, que j’ai dosé avec un plaisir intense. Ultima fait partie des séries de jeux-vidéo qui ont changé ma vie, ma vision du monde, ma façon de m’exprimer, de me comporter, de vivre ; tout simplement.

   Sans Ultima, il est pratiquement certain que je n’aurais jamais commencé à écrire (oui, mon premier texte était un fandom d’Ultima 4). Donc forcément, cette chronique est biaisée. Je parle avec le cœur, bien plus qu’avec l’esprit et la logique.

   Ultima 9 reste cependant un must et, si vous n’avez pas peur de joueur au combo clavier/souris, vous devriez vraiment vous y pencher. Sérieusement.

0/10

   Pas fait.

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