Tate Yuusha no Nariagari

Date de sortie : 06 Janvier 2019

Date de visionnage : Avril 2019

Langue : VOSTFR

Genre : High-Fantasy, Stratégie, Créatures fantastiques, Enjeux politiques

   The Rising of the Shield Hero met en scène Naofumi, l’un des 4 héros légendaires, équipé de son Bouclier antique. Méprisé par le Roi Aultcray Melromarc, sa fille le traîne injustement dans la boue et il essuie l’ire du peuple comme des nobles, de façon injustifiée.

   Toutefois, en fin stratège, Naofumi va remédier à son absence de force en s’alliant avec Raphtalia, une esclave qu’il libère de sa condition pour la hisser au rang de partenaire.

   Tandis que des hordes s’abattent sur le monde, Naofumi se fait des alliés et gagne en puissance…

8/10

   Ah, Tate No Yuusha… ou comment parvenir à casser une dynamique originale et vraiment rafraîchissante dans la narration.

   Si, après avoir vu les premiers épisodes, je lui aurais mis un glorieux 10 sans concessions ; après une saison, le constat n’est malheureusement pas le même.

   Que les choses soient claires : Tate No Yuusha est un excellent anime, du genre qui tient facilement le haut du panier. L’animation est impeccable, les musiques entraînantes (sinon celle de l’opening, une plaie béante dans les tympans), l’histoire vraiment cool. Ce 8, c’est une sanction ; car très clairement il ne méritait pas ça.

   Ce que je veux dire par là ? Tate No Yuusha surprend et marque dès son premier épisode, en renversant complètement la narration « traditionnelle » des récits de fiction héroïque. Ici, le héros commence son aventure en étant surpuissant (bien que moins que les trois autres héros présents, il n’en demeure pas moins largement plus fort et

capable que les paysans, ou même que les soldats). Ici, sa quête initiatique l’envoie directement dans une situation complexe, pour ne pas dire inextricable ; et le force à devenir meilleur par nécessité plus que par obligation, dans une quête de vengeance à l’encontre de ceux-là même qu’il est censé protéger.

   On est donc directement plongé dans une situation critique, dans une trahison par ses propres alliés, où notre héros va tellement en prendre plein la tronche que toute cette succession de violence gratuite va le transfigurer, pour en faire un héros cruel, cynique et vindicatif.

   Sans pour autant suivre un « méchant », on est bien plus sur « l’anti-héros » qui n’avait rien demandé. Tout au contraire, dans les premières minutes, on suit un jeune homme assez « normal », qu’on ne destinerait pas à devenir ainsi.

   Alors pourquoi une sanction ? Certainement pas pour la prise de risque, mais bel et bien pour… l’inverse.

   Car très vite, au bout de quelques épisodes à peine, cette dynamique s’essouffle complètement, pour nous remettre sur les lignes d’une histoire plus conventionnelle. Pis que tout, à la fin de la première saison, toute cette situation est pratiquement oubliée, au point que notre héros redevient en bonne partie son archétype usuel.

   Et c’est ça que je déplore. Cette absence de continuité dans le côté sombre et obséquieux de la cour, des intrigues ; et des dommages collatéraux « sans importances », pour plus se centrer autour d’un récit conventionnel.

   Pis encore, les enjeux des invasions, si forts dans la première partie de la saison 1, s’essoufflent complètement au moment de l’apparition d’un certain protagoniste, à cause duquel on comprend parfaitement où va l’histoire. Et, bien que cette direction soit attrayante, le fait de nous divulguer autant d’informations d’un seul coup, sans nous laisser place au suspens, aux questions ou au doute ; n’a d’autre effet que de lasser.

   En bref, vous l’aurez compris : j’ai adoré Tate No Yuusha, et c’est pour cette raison que je suis aussi critique à son encontre. Avec tant de potentiel, on aurait pu avoir entre les mains l’un des meilleurs animes de tous les temps. Quel dommage que sa narration ait été aussi hachée.

10/10

       Il ne faut jamais se fier à un générique pour tâter le contenu… Vous avez compris le jeu de mot ? Tate… Hahaha, blague mise à part, je ne m’attendais à rien, juste une énième déception, parce qu’en ce moment, tous les animes sont plats, creux, insipides.

      Et tiens, un héros intelligent, qui s’en prend plein la gueule, devient extrêmement méfiant avec une richesse psychologique non négligeable… Chaque choix qu’il fait est mûrement réfléchi, il est vivant ce qui renforce l’univers.

      4 héros sont invoqués depuis des Japons alternatifs qui ont des histoires variées. Ils parlent des langues différentes mais parviennent à se comprendre grâce à la traduction automatique. Ils possèdent l’arc, l’épée, la lance et enfin notre héros sur qui l’histoire se concentre : le bouclier. Malty Melromarc, fille aînée du Roi, le dupe pour mieux le traîner dans la boue. C’est ce qui sert de point de départ au changement de personnalité de Naofumi.

      Accusé à tort de l’avoir violée, le Royaume l’accable d’opprobre. Bien évidemment, ce n’est que le début de ses mésaventures. Le Roi semble avoir un contentieux avec lui. Par ailleurs, l’église voue un culte aux 3 héros, le Bouclier n’y a pas sa place. On devine aisément que le précédent Bouclier a sans doute eu des différends avec lui. De fait, l’accès au Sablier lui est interdit pour monter en classe supérieure.

      J’aime beaucoup l’ingéniosité de Naofumi. Il compense dès le début son manque d’attaque physique en achetant une esclave : Raphtalia. Elle devient son épée. Par la suite une Reine Filoriale les rejoint, il la nomme Filo. Honnêtement, je redoutais qu’il y ait de l’ecchi… Et heureusement non ! Enfin un anime normal ! Mon Dieu ça fait du bien ! Même quand Raphtalia se fait choper par des tentacules, il n’y a RIEN ! Elle tire juste sur sa jupe pour ne rien montrer. Idem avec la source chaude. Et aussi quand ils découvrent Filo sous forme humaine pour la 1ère fois. Comme quoi, le Japon peut mettre en scène ce genre de choses sans que ça dévie ! Oui !!

      Les OST sont cools, graphiquement c’est joli. Les protagonistes ont une vraie personnalité, un background. Le scénario est riche en rebondissements, car Naofumi surprend dans ses choix, judicieux. Les combats sont bien mis en scène, fluides, les Vagues de monstres donnent des frissons.

      L’anime est tellement génial que dès qu’un épisode se termine, on se dit « Déjà ?! » Il faut les enchaîner ! Il y a peu d’animes qui m’ont fait ça. Je pense à Shiki et Parasyte. Car d’habitude, 1 voire 2 le soir, ça me suffit. Là je reste sur ma faim.

      Tate no Yuusha no Nariagari est certainement mon anime number one de l’année. Il a un univers tellement riche, des personnalités si marquées, une stratégie qui nous happe l’esprit. En bref, regardez-le. N’espérez pas trouver dedans des trucs crades comme dans Isekai maou to shoukan shoujo no dorei majutsu. Ce serait peine perdue. Ici vous avez un monument de la fantasy. Une pépite, une invitation au voyage.

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