Ready Player One

Ready Player One
Date de sortie : 28 Mars 2018
Date de visionnage : Février 2019
Langue : Français
Genre : Science-Fiction, Action, MMO



Bon… on va pas se le cacher, je ne partais pas dans les meilleures dispositions pour voir RPO. Je redoutais de n’y voir qu’un gros tas de fanservice mal placé et mal mis en scène. Et ?
Bah je n’ai pas été déçu, pour le coup… Sans être un mauvais film, Ready Player One joue BEAUCOUP trop la carte de la référence geek outrancière et inutile sans vraiment chercher à la comprendre. En gros, on nous crache littéralement à la gueule de la pop culture pré-mâché. C’est bien, mais ça ne prend pas.
Je sais que beaucoup ont dit que « ouais non, mais ce sont des fans de ces jeux qui jouent, bla bla bla »… Nope les gars. On sait que les skins ne sont pas personnels mais VENDUS. Et des indices nous laissent à penser l’inverse.
Par exemple, pourquoi le « monde Minecraft » n’est-il pas simplement cubique ? Il l’est, oui. Mais il est écrit en gros au dessus son nom… Pourquoi nous expliquer 15 fois qui est Chuckie? Pourquoi, pourquoi, pourquoi…
On a parfois l’impression que l’action s’arrête pour nous dire « Eh ! Regarde ! On a mis King Kong ! On a mis Mécha Godzilla ! On a mis… » Putain, vous avez mis vos couilles sur mon front.
Ready Player One utilise les mêmes ficelles que Scott Pilgrim, mais en mal. Parce qu’on sentait l’amour et la passion dans Scott Pilgrim. Pas ici. C’est juste…
Bordel, c’est terrible à dire, mais on sent juste que sur le coup, Spielberg EST le méchant sur qui il crache allégrement. Ni plus, ni moins…
Sinon le film était tout de même un bon divertissement, donc ok. La moyenne.


Je suis mitigée sur ce film… Je l’ai vu en deux fois car il est très long. La culture geek est omniprésente, mais je n’ai pas ressenti l’alacrité passionnée… Je m’explique : j’ai plutôt eu la sensation qu’ils plaçaient des références pour meubler.
Le lore est vaste, mais pas assez exploité. Je pense qu’une série aurait été préférable pour développer toutes ces idées, très bonnes qui plus est. Car certaines incohérences me laissent dubitative. Je vais citer la combinaison spéciale qui permet de tout ressentir, les coups et blessures et donc la mort. Sachant que certaines personnes meurent de peur, leur cerveau envoyant des décharges, persuadé que le corps le vit vraiment ; un mmo le peut aisément. Pourtant quand ils meurent, ils souffrent un peu puis reviennent. L’expérience n’est pas assez détaillée. C’est très incohérent. Déjà qu’un casque VR immerge suffisamment pour procurer des sensations réalistes… Je n’ai pas testé, mais je le constate. D’ailleurs, pourquoi leur casque est transparent ? Ce n’est pas immersif du tout, ça…
Je n’ai pas accroché la modélisation des persos. En revanche, la mise en scène envoie du pâté. J’ai adoré la séquence de la danse, très fluide et colorée.
Je vais rajouter d’autres bémols : tous les avatars viennent de notre culture pop, sauf que le film se déroule en 2045. Cela induirait que tous les joueurs sont des retrogamers. Pas logique… Au contraire même, les joueurs devraient plutôt se cosplayer en tapant dans les nouveautés. Donc non, ça ne tient pas la route…
La 2ème partie du film comporte trop d’action. La fin est tellement linéaire que ça m’a frustrée. « Et le méchant, il se fait arrêter, parc qu’il est méchant ! » Le déroulé m’a évoqué un dessin-animé avec un happy end.
Pour tous ces détails, je ne peux pas le voir comme un chef-d’œuvre. Je n’ai pas reconnu la moto d’Akira avant qu’il ne le précise. Merde quoi, Akira m’a marquée ! Et puis, pourquoi citer tous les univers d’origine ? Pour le spectateur, pas pour les joueurs… Ça sort du film…
Après, il se laisse suivre, c’est sympa et réaliste au niveau de l’implication des joueurs qui finissent par oublier le monde réel. Mais si l’Oasis existe depuis si longtemps, on se demande comment les enfants sont nés…
Hem, je ne vais pas m’attarder plus longtemps sur le négatif. Vous passerez forcément un moment sympa dessus, mais si vous êtes un geek pur et dur, tous les petits défauts vont vous faire tiquer.