Powder

Date de sortie : 19 Juin 1996

Date de visionnage : Mai 2019

Langue : Français

Genre : Drame, Philosophie

   Un jeune homme albinos, doté d’étranges pouvoirs liés à l’électricité, vit caché dans une maison jusqu’à la mort de sa parentèle. Une assistante sociale l’y soustrait et le fait intégrer une école où il sera l’objet de brimades.
   Powder n’aspire qu’à un monde de paix avec un regard plein de compassion, mais sa différence dérange et fait peur…
8/10

   Powder est un film bourré d’émotions, qui sait toucher la corde sensible quand il faut.

   Un très beau film, rempli de messages, et très agréable.

   Cependant, il n’est pas pour autant exempt de défauts. Si les acteurs s’en sortent avec les honneurs, il faut tout de même souligner une direction artistique parfois très… simpliste.

   Le film est sorti en 95, il accuse donc sévèrement son âge. Normal, me direz-vous… Eh bien non, pas tant que ça. Que ce soit en terme d’effets spéciaux ou de mise en scène, il est clair que Powder ne tente rien de novateur, même pour l’époque. Il se campe sur les acquis du cinéma, sans jamais oser la moindre « folie ».

   Dommage, donc ; même s’il n’en demeure pas moins un excellent film qu’il faut avoir vu au moins une fois, ne serait-ce que pour sa puissance émotionnelle qui ne vous laissera pas de glace. 

10/10

       Film de 1995 que je ne découvre que maintenant. Il est vraiment bon, avec un vrai message à passer et surtout un héros atypique dans lequel je me suis complètement retrouvée. Je ne suis pas albinos, mais j’ai des dons moi aussi. Et son parcours a fait écho en moi, à la différence que je riposte quand on m’attaque. Powder est considéré comme un monstre, mais au final, c’est lui qui détient le plus de compassion. Il ne se venge sur personne. Il est conscient que la douleur fait mal, sous toutes ses formes. J’ai adoré le passage où il transmet l’agonie de la biche au chasseur. Ça change sa perception à tout jamais.

      J’ai compati pour lui tout du long. Ayant été brimée à cause de mes dons, il m’a beaucoup touchée. On a beaucoup en commun lui et moi… L’électricité, la télépathie… Enfin bref, ça m’a fait bizarre de dénicher un protagoniste si semblable. Ça n’arrive jamais en principe. Les histoires sont bien souvent insipides avec des ados style « The Originals »… Alors oui, Powder m’a émue. Quand on vit le même événement, ça crée des liens.

 

      Powder est confronté à la haine de ce monde. Il a passé toute sa vie enfermé dans une cave. Mais il n’en était pas prisonnier. Il possédait quantités de livres, chaque ligne imprimée dans son cerveau au mot près. Et ce n’est qu’à la mort de son grand-père qu’il est embarqué. Étant albinos, les yeux rouges, imberbe, il est qualifié de monstre et les gens le suspectent de l’avoir tué. Et ce n’est que là qu’il devient prisonnier. De ce monde. Il prend conscience de la mauvaiseté des gens. « Est-ce que tu sais ce que ça fait, quand on ressent les pensées des gens, tout au fond de soi ? » C’est tellement ça… Chez moi ça marche avec l’empathie. Je ressens et ça se traduit automatiquement. Je sais quand une personne me méprise, même si elle me sourit. Si elle me veut du mal, si elle m’aime etc… Et cet instant a capté toute mon attention. Car lui aussi ressentait cela. C’est terrible d’être honni parce qu’on est différent. De ressentir qu’une personne vous prend de haut quand vous lui dites que vous êtes malade, parce que vous n’en avez pas l’air. Etc etc.

 

      Ce film n’est pas assez connu, c’est un tort. Il est riche d’enseignements, de compassion. Un chef-d’œuvre de ce que devrait être l’humanité.

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