Pokémon Let’s Go Evoli

Pokémon Let’s Go Evoli
Date de sortie : 16 Novembre 2018
Date du test : Décembre 2018
Langue : Français
Plateforme : Switch
Genre : RPG

Votre quête consiste à devenir Maître Pokémon. Pour ce faire, vous devrez battre les 8 Champions d’Arènes, La Ligue, et répertorier autant de Pokémons que possible dans votre Pokédex.
En compagnie de Pikachu ou Evoli, vous débuterez cette formidable aventure.


Introduction :
AAAH Pokémon ! Sans doute l’une des séries de jeux-vidéo que j’ai le plus dosé de toute mon existence, et toujours avec autant de plaisir !
Donc quand j’ai entendu parler d’un remake de Jaune, sur Switch, avec de nouveaux graphismes et un nouveau gameplay… comment dire… j’étais aussi chargé qu’un technicien de surface à Tchernobyl.
Maintenant qu’il est là, devant nous, autant voir ça en détail. GO Evoli !
Graphismes :
Le nouveau moteur graphique est fort mignon, bien qu’une fois encore (il faut être tout à fait honnête) très très en retard par rapport aux autres jeux, même sur la même plateforme.
Soyons clairs : j’ai grandement apprécié ce côté mignon et enfantin… Mais être objectif, c’est pas mal aussi parfois.
Et quand on voit des titres comme Zelda BOTW ou même Mario Odyssey… bah force est de constater que Pokémon est, au mieux, un très beau jeu New 3DS… mais qu’il n’exploite en rien la puissance de la console (console capable de faire tourner -en low certes- des titres comme The Witcher 3 ou Hellblade).
Donc oui pour le côté mignon, mais clairement non pour le retard…
Bande-son :
Du remastered des musiques originales, des thèmes qui font toujours autant écho à ma jeunesse (donc forcément bonnes)… mais…
Toujours une absence totale de doublage des différents PNJs.
Scénario :
Encore une fois, une sensation en demi-teinte. Le scénario est le même qu’à l’époque, et reprend vraiment TOUT ce qui était présent dans la version jaune… et c’est tout. Rien de plus ne vient vraiment réhausser le tout. On aurait vraiment aimé avoir de petits « plus », comme dans la majorité des épisodes principaux ou des remastered. Mais non…
Gameplay :
Bon. C’est sans doute ici que le gros du travail a été fait. Beaucoup de nouveautés et de changements, et pas forcément pour le meilleur.
Dans l’ordre, on notera par exemple la suppression du Parc Safari pour être remplacé par un « Go Park » permettant de transférer ses Pokémons de Pokémon GO…
Les starters également ont changé. Ici, nous n’avons plus seulement accès à Pikachu mais également à… Evoli, en fonction de la version qu’on achète. Les différences entre ces Pokémon sont pratiquement inexistantes (on ne peut pas les faire évoluer, ils peuvent apprendre des capacités uniques très – trop ?- bourrines)…
Et je m’attarderai étrangement sur ce dernier point, car c’est clairement ce qui m’a le plus déplu dans le titre. En effet, votre Starter est un véritable monstre, pratiquement indestructible. En clair, vous êtes parfaitement capable de torcher l’ensemble du jeu uniquement avec lui.
C’est cool, c’est vrai ; d’autant plus que l’accent a réellement été mis sur lui et ses animations… Mais en même temps, le jeu perd énormément en stratégie et en difficulté (même si la série n’est pas vraiment connue pour ça).
Au final, on se retrouve avec un Pokémon BEAUCOUP plus accessible, et c’est beaucoup dire. Trop même, pour éprouver un quelconque réel intérêt.
Bien entendu, on ne peut pas parler de ce nouveau Let’s Go sans évoquer le nouveau système de capture.
Ici, les combats contre les Pokémons sauvages n’existent plus ; et se rapprochent d’un mélange entre Pokémon GO et le Parc Safari…
C’est sympa. Surtout avec la petite ball vendu 65€ à part (oui, c’est du vol. Et oui, j’en ai acheté une. Quand je vous disais que j’étais fan).
Maaaaaais… bah c’est simple. Et loin de l’esprit. En fait, le tout est même assez bâclé. Il n’est pas rare de lancer la ball (ou la Joy Con si vous êtes pauvre) mais qu’à l’écran celle-ci parte dans le sens contraire…
On se croirait revenus aux pires heures de la Wii, tant le jeu n’a pas été optimisé. C’est… un échec.
Heureusement, Pokémon Let’s Go reste jouable en mode « portable » avec les touches et devient alors bien plus agréable ; mais perd forcément son seul attrait.
Dernier point mais non des moindres, le jeu promettait un « multi-local », une première dans la série qui me hypait énormément. Au final, ce n’est rien de plus qu’une grosse merde. Oui, j’ose. En gros, vous avez la possibilité à n’importe quel moment d’inviter vos amis, dans votre partie. Mais pas de jouer à deux. Le second se contentera d’utiliser VOS Pokémons. Tous les combats se feront en deux contre un. Pas de personnalisation, rien… bref, un échec très frustrant.
Conclusion :
Pokémon Let’s GO se révèle avant tout être un jeu développé dans le seul et unique but de tester une nouvelle formule, sans doute dans l’optique de l’utiliser à outrance dans la série principale.
Jouant sur la nostalgie et l’accès aux nouveaux joueurs, on sent la volonté de la Pokémon Company et de Nintendo d’attirer encore plus de joueurs, de « relancer la hype », tout en oubliant totalement les joueurs historiques qui, désormais, sont pour la plupart trentenaires.
Pourquoi une note de 7 au final si j’ai tant de choses négatives à dire ? Eh bien… parce que j’ai adoré ! Parce que c’est Pokémon, et que c’est toujours aussi bon !
Bon je vous laisse, faut que j’aille précommander en version collector les deux prochains, moi…


Donc oui, j’attendais beaucoup de ce remastered. Graphiquement, c’est beau, je le concède volontiers. Mais… il n’y a pas assez de nouveautés. Comme je l’ai reçu avec la Switch en version collector à Noël, j’ai bénéficié de la Pokéball pour y jouer. Une grande nouveauté qui a ses défauts. À savoir : les vibrations qu’on ne peut pas enlever, même en les désactivant depuis le menu. L’impossibilité de marquer ses Pokémons depuis la Boîte. La complexité de mouvement pour faire tout le jeu avec… J’insiste sur le fait que je déteste les vibrations, ça m’a bien pourri mon expérience.

Le système de lancer de Pokéball est importé de Pokémon Go sur portable. Et je sais que ceux qui n’ont pas bénéficié de la Pokéball ont galéré niveau capture.
J’ai apprécié le fait qu’on voit les Pokémons bouger dans leur milieu naturel, mais les grottes m’ont soûlée. Quand des tas de Nosferaptis vous foncent dessus et qu’utiliser du Repousse vous prive de Mélofées et Mélodelfes… Voilà quoi. D’ailleurs je ne sais pas si ma partie avait un bug, mais j’ai croisé quantités de Pokémons rares sans combos. Leveinard, Scarabrute, Mélodelfe etc… Dingue.
Je misais de grands espoirs sur le Multijoueur, en me disant « Ah, enfin un Pokémon qui révolutionne la licence avec un Multi ! » Eh bien non, vous pouvez vous asseoir dessus. Le Dresseur de soutien utilise un Pokémon de votre propre équipe. Il ne peut ramasser aucun objet, n’engager aucun combat, bref, c’est un pot de fleur.
Evoli est juste… cheaté. Avec le Maître de compétences qui enseigne quantités d’attaques, vous pouvez finir le jeu avec lui seul. Les 4 attaques que je lui ai apprises sont :
- Evo-Thalasso
- Evo-Dynamo
- Evo-Flambo
- Evo-Psyko
La 1ère permet de se healer à valeur de la moitié des dégâts causés, la 2ème de paralyser à 100%, la 3ème de brûler à 100% et la 4ème d’augmenter la résistance aux attaques spé. Voilà voilà… Avec ces 4 attaques, Evoli peut faire face à n’importe quel adversaire sans aucun problème.
Votre avatar est basique : soit vous êtes châtain aux yeux marrons, soit le teint mat aux yeux marron, soit blonde aux yeux bleus. Et les rousses, on les emmerde ? Merci bien ! Pas de personnalisation digne de ce nom depuis Pokémon X. C’est tout.
S’habiller comme son partenaire, pourquoi pas ? Mais encore une fois, c’est en short. On joue un enfant et le casino de Céladopole est désormais inaccessible de fait. On comprend donc que ce jeu s’adresse aux novices… Puis, pourquoi ne pas avoir offert la possibilité de changer de tenue complète en une seule manipulation ? Ça aurait été plus simple que choisir Chapeau, Haut, Bas, Casquette, Sac et Chaussures ; un par un dans la liste en faisant défiler…
On ne peut papouiller qu’Evoli, les autres on les emmerde. Adieu Poké Récré.
Plus de vélo ni de chaussures de sport. Pas de piste cyclable non plus. De gros changements, jusqu’à la Route Victoire qui ne comporte que 3 étages, simplifiée au possible. Je me souviens qu’à l’époque, j’avais galéré. Vous vous rappelez de ce temps-là où on devait choisir nos Pokémons en fonction de leur CS pour avancer, tout en se faisant maraver par des Dresseurs d’exception ? Oubliez ! Evoli apprend toutes les CS, ici nommées TS (Pour moi ça veut dire Tentative de Suicide, pas Techniques Secrètes, je préférais la Capsule). Et ces capacités sont indépendantes de ses attaques… Ouais, Evoli montre sa queue et l’agite ! Vous l’avez compris, c’est simplifié au possible. Pas de vrai challenge. Juste pour capturer Electhor qui était récalcitrant. Hormis ce détail, Sulfura capturé à la 2ème Hyper Ball avec une Baie dorée. Puis ma Master Ball pour Mewtwo. Cette rencontre m’a déçue. Je m’attendais à un échange beaucoup plus… profond. On parle d’un Pokémon qui parle, qui pense. Miaouss, n’en parlons même pas. On est habitué depuis 1997, bon un peu plus tard pour la France, à ce qu’il s’exprime et pas qu’un peu ! Des saisons entières de sales coups et de lamentations… Réduits à « Miaouuuuuss » !!
Le jeu reste un copié/collé de Jaune. Il y a si peu de rajouts. Les Coachs, ok. Les Experts ok. La capture ok. Mais la difficulté a été baissée au possible, de fait le plaisir avec.
La fonction Juge est octroyée assez tôt par un Assistant du Professeur Chen. Elle permet de déterminer si le Pokémon capturé a de bonnes stats ou pas. Fort utile.
Les Champions sont trop simples eux aussi. La Ligue, n’en parlons même pas… Bon, j’admets que grattouiller Evoli est super cute, appuyer sur ses oreilles qui rebondissent aussi. C’est tellement kawaii que ça dégouline.
Malgré tous ses défauts, j’ai passé un excellent moment dessus. Même si attraper quantités de Pokémons identiques m’exaspère. Et si c’est obligatoire pour attraper un Pokémon potable, non merci !
Mon équipe s’est donc composée de :
- Evoli
- Ossatueur
- Feunard d’Alola
- Dracaufeu
- Kabutops
- Electhor
Ne vous attendez pas à une vraie révolution dans l’univers lui-même. Toutefois, c’est le premier Pokémon sur console de salon et ça fait plaisir. Les mécaniques de jeu changent et la bande-son a été réorchestrée. Ce jeu concilie les trentenaires et les petits nouveaux. À faire en famille, pour que les plus petits découvrent et s’amusent avec leurs aînés.