No Man’s Sky : Next

Date de sortie : 2018

Date du test : 2018

Langue : Français

Plate-forme : Ps4

Genre : Exploration, survie.

   Le joueur incarne un pilote de vaisseau spatial (marchand, explorateur, chasseur de primes, mineur, pirate, etc.) traversant l’espace pour percer un mystère caché au centre de la galaxie. Dans ce dernier, des milliards de milliards de mondes sont à visiter, chacun accueillant un écosystème différent des autres. Le but premier étant d’atteindre le centre de la première galaxie dans laquelle le joueur apparaît, il est crucial de récolter des ressources pour progresser, tout en ayant la possibilité de créer une alliance avec certains groupes ou races présents dans le jeu. En tant que découvreur du monde, il est possible au joueur de lui donner un nom, ainsi qu’aux espèces qu’il abrite. Mais plus on est proche de percer le mystère, plus la traversée est dangereuse, ce qui donne lieu à des batailles spatiales.

5/10

   Introduction :

   En 2016, No Man’s Sky était parvenu à se tailler la part belle dans mon cœur et même à franchir les marches du podium jusqu’à la 4e place de mes jeux favoris de l’année. J’ai toujours été un fervent défenseur du jeu de Hello Game, me battant bec et ongles contre ses détracteurs.
   Clairement et pour vous la faire courte, No Man’s Sky comptait pour moi parmi les meilleurs jeux-vidéo jamais réalisés. Je n’ai jamais été très friand des jeux contemplatifs, mais force était de constater alors que celui-ci me touchait dans les tréfonds de mon âme.
   Pas de multi ? C’est normal, les gars : vous êtes censé être une « anomalie », un être unique et singulier face à l’immensité d’un univers infini, un grain de poussière cherchant à atteindre le centre de tout ce joyeux bordel. Mettre du multi, c’était clairement trahir l’essence même du jeu.
   Pas assez d’action ? Encore une fois, normal. Le jeu n’est clairement pas un Call-Of-Boom-Boom, un Star-Glitch-Citizen, ni un Mass Effect Androcaca. C’est une singularité, un ovni ou, comme j’aime à le qualifier, une « simulation de naturaliste » (pas les gens qui aiment se mettre tout nus sur la plage, hein. Ceux qui étudient et recensent  la nature).
   No Man’s Sky me faisait voyager, partir vers des contrées infinies, ressentir tout le poids de la solitude et de l’isolement. Ce fardeau, autant que cette sérénité.
   …
   Mais force était tout de même de constater que le jeu souffrait de quelques gros problèmes : trop redondant et facile, il était tout à fait possible de le finir en quelques heures sans jamais poser les pieds sur la moindre planète autre que celle de départ. Pis encore, on pouvait débloquer toutes les améliorations de ses armes, de son vaisseau et de sa combinaison en moins de 5h. La progression n’était jamais récompensée et, pis que tout, les planètes étaient trop vides pour que l’exploration soit vraiment intéressante.
   Mais Hello Game à continué le travail sans relâche et nous sort désormais une version 1.5 baptisé « Next ». Une mise à jour de 10 GO totalement gratuite qui fait plus office de GROS DLC, voir carrément de No Man’s Sky 2. Et tout ça, je le redis, gratuitement.
   Alors dans un monde où EA s’amuse à vous faire payer les fins des jeux achetés à prix d’or, voir qu’une petite boîte offre un jeu complet et totalement refondu à sa communauté est déjà assez surprenant pour en parler. Et franchement, j’étais convaincu.
   À la base, je n’avais pas prévu de faire ma fiche si tôt. J’ai passé un peu moins de 50h sur ce Next, et je sais qu’il me reste tant et tant à faire pour vraiment faire une chronique complète que jamais je ne serai prêt.
   Si je me suis décidé… eh bien c’est parce que la mise à jour 1.52 a tout simplement… supprimé ma sauvegarde. Oui, vous avez bien entendu. 50h d’exploration, de construction de base, d’apprentissage de centaines de mots de vocabulaire, de découvertes, de combats, de missions… tout ça, parti en flambeau dans les méandres d’une MAJ putassière que je n’avais clairement pas demandé.
   Au moment où je rédige ces lignes, je suis en train de relancer l’installation des quelques 14GO du jeu. Est-ce que je vais le recommencer ? Je ne sais pas. D’après ce que j’ai pu lire sur le net, je suis le seul à qui un tel comportement est arrivé, aussi vais-je tenter de ne pas retranscrire la rancœur que j’ai pour ce bug DE MERDE ici, et d’être le plus subjectif possible (t’as cru que j’allais être Objectif ? Que tu es naïf).

   Graphismes :

   Depuis 2016, le jeu n’a pas changé d’un iota sur le plan graphique. On retrouve la même patte, avec les mêmes textures. Et c’est très joli, les environnements sont extrêmement variés, et les planètes suffisamment immenses pour nous offrir des différences significatives.
   Mieux encore, on peut souvent tomber sur des environnements totalement différents à l’intérieur même de ces astres. La planète sur laquelle j’avais établi ma base principale, par exemple, disposait d’un immense océan jonché de milliers d’archipels, de forêts denses, de montagnes rocheuses riches en minerais, et de plaines infinies.
   On pourra également découvrir des mondes morts entièrement recouverts de rocailles, des planètes gelées, pluvieuses à la jungle dense, des déserts éternels, etc…
   De même, la visite de l’espace nous réservera souvent des surprises bienvenues, comme des stations spatiales, des convois et des cargos, des batailles inconnues, ou encore des ceintures d’astéroïdes.
   En bref, le jeu est sublime. Je n’ai pas d’autres mots ; et la mise à jour NEXT apporte son lot de nouveautés très bienvenues : ruines antiques enfouies, cargos écrasés, tour de contrôle, artefacts aliens… les planètes n’ont jamais été aussi vivantes et, paradoxalement, le sentiment de solitude aussi présent.

   Je mettrai un bémol sur les (nombreux) glitch qui peuvent arriver sur PS4 et qui, d’ailleurs, m’ont contraint à changer de planètes parfois. L’aliasing est parfois omniprésent, et à d’autres moments invisible. De même, les textures oublient parfois lors des vols suborbitaux de se charger, et on se retrouve avec des aberrations chromatiques, des sols qui disparaissent, des éléments volants… Après le MAJ 1.51, le sol de ma base principale avait même été raboté sur plusieurs mètres. Tous mes bâtiments flottaient donc allègrement dans l’air, et sortir de mon vaisseau était impossible sous peine de mort imminente liée à la chute vertigineuse.

   Maintenant, ces problèmes sont infimes et très rares. Je ne sabrerai donc clairement pas le jeu là-dessus. J’ai aussi lu quelque part que quelques joueurs de PS4 Pro se plaignaient de ralentissement. De mon côté, je n’en ai jamais eu aucun.

   Je mettrais peut-être un bémol sur la vue TPS qui remplace la vue FPS. Si j’aime le principe, j’aurais aimé pouvoir switcher entre les deux caméras plus simplement qu’à travers une succession de menus. Par exemple, j’aime avoir une vue TPS pour la plupart des situations, mais je trouve les combats et la construction plus agréables en FPS. Donc à l’instar d’un Skyrim (pour ne citer que lui), j’aurais voulu pouvoir changer d’une simple touche, ce qui n’est malheureusement pas le cas.

   Bande son :

   Je dis clairement : Oui. Un immense OUI. Les musiques sont magnifiques depuis 2016, et n’ont – d’oreille et de souvenirs – pas évoluées. Mais à quoi bon ? Il n’y a clairement rien à dire dessus. La B.O. de No Man’s Sky fait partie de celles que je réécoute encore aujourd’hui, quelque deux ans après la sortie initiale du titre, simplement pour le plaisir des oreilles.

   Scénario :

   Là encore, les choses ont bien changé. Si en 2016 le scénario était – au mieux – inexistant et renforçait d’autant plus ce côté d’isolement et d’abandon ; la mise à jour NEXT a apporté du contenu… peut-être même trop.

   On se retrouve donc, en tant qu’anomalie, à devoir subir les affres de quêtes secondaires insipides et mornes, des allers/retours FEDEX tout sauf agréables, dans le seul but de pouvoir débloquer des modifications qui – naguère – se faisaient via la découverte et l’exploration.

   Sans pour autant critiquer allégrement ces ajouts, je dirais qu’il doit y avoir un juste milieu et que le soft devrait laisser la part belle à l’exploration solitaire, plutôt qu’à une multitude de dialogues et à des voyages dans des endroits prédéfinis dans le seul but de « remplir »… d’autant plus que ce remplissage est bien vide, comme un pet foireux lâché par inadvertance en pleine réunion devant son boss.

   Gameplay :

   Beaucoup de nouvelles choses viennent agrémenter ce NEXT, quitte à même en avoir « un peu trop » à faire. De l’exploration des fonds marins à la construction d’une base immense, en passant par la direction d’une flotte de vaisseaux ou aux combats à la Star Wars ; No Man’s Sky s’est véritablement perdu dans ces circonvolutions trop nombreuses et incompréhensibles. De l’exploration, on finit par arriver à une… sorte d’enfant bâtard entre de trop nombreux genres.

   Au final, et même si on ne s’ennuie plus autant qu’à l’époque, force est de constater que ce sentiment de solitude s’est quelque peut étiolé… pour disparaître totalement au bout d’un certain temps. Dommage.

Conclusion :

    No Man’s Sky s’est perverti, trahi ses origines et ses premiers émois pour satisfaire les désidératas abscons d’une société consumériste biberonnée aux Call-Of-like. Si je peux comprendre les motivations de Hello Games – et la pression de Sony – je peine en revanche à véritablement l’accepter sans une pointe d’amertume.

   Au final… il est triste de devoir avouer que je préférais la version de 2016, plutôt que celle-ci. Mais c’est ainsi.

   Loin d’être un mauvais jeu, No Man’s Sky NEXT est un nouveau jeu totalement différent qui ne porte pas son nom ; mais qui jamais n’arrive à la cheville de son aîné… Un aîné qu’on ne peut plus apprécier, bien malheureusement.

   Et les dernières informations sur le soft (qui continue en 2019 a être mis à jour) n’augurent rien de bon… Le titre s’orientant désormais vers un Battle Royal. Ni plus, ni moins.

0/10

   Pas fait.

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