Vous venez d’arriver sur une nouvelle terre, déchirée par la guerre. À vous de forger votre propre destinée. Deviendrez-vous Roi, mercenaire, brigand, ou soldat ?
9/10
Introduction :
Ah Mount & Blade… Vaste sujet, qu’il va être bien difficile à aborder. J’ai longtemps voulu faire cette chronique, sans jamais vraiment m’y atteler.
Pourquoi ? Parce qu’à chaque fois, je me disais « Nan mais j’ai pas encore pu doser tout le gameplay et explorer toutes les possibilités… »
Mais soyons honnêtes : c’est sans doute du domaine de l’impossible. Une chose est certaine cependant, c’est qu’en l’absence d’un second opus (pour l’instant), et près de 3 ans après sa sortie Ps4 (et 9 après sa sortie PC, à laquelle je jouais déjà) ; il compte parmi les meilleurs jeux-vidéo auxquels j’ai pu jouer. De toute mon existence. Et j’y reviens souvent, régulièrement, pour quelques minutes ou plusieurs jours, toujours avec le même plaisir.
Graphismes :
Aaah que c’est moche. Outre les visuels « dessinés » à la main du plus bel effet, le reste tient plus de la bouillie de pixels que du réel jeu. Vous vous souvenez de ma critique d’Ultima 9 (pourtant sorti en 99), bah reprenez la même côté graphique. C’est idem… mais dix ans plus tard.
Bande-son :
2h d’Ost épiques et orchestrales ; mais tellement redondantes. Aucun réel doublage, mais des musiques qui – sans être exceptionnelles – me font vibrer à chaque fois que je les entends. Que dire de plus ?
Scénario :
Bon. Y’en a pas… Pas du tout. Plusieurs royaumes en guerre, à vous de forger votre destin dans ce bordel. Voilà.
Et pourtant, cette liberté qui vous est offerte n’est pas pour autant négative ; tout au contraire. Car la plupart des actions que vous allez pouvoir effectuer vont forger votre propre destinée, votre propre scénario ; qui ne sera jamais deux fois le même. Que vous décidiez de devenir brigand ou mercenaire, Roi ou Noble, que vous jouiez un homme ou une femme… tout est pensé pour vous faire passer des parties intenses et rudes.
Chacun de vos compagnons de route (les PNJs principaux) sont écrits avec subtilité, et prennent leurs propres initiatives. Combien de fois ne me suis-je fait trahir, ou ai-je vu une unité déserter parce que mes décisions n’étaient pas en accord avec sa ligne de conduite ?
Surprenant à chaque partie, le titre ne vous fera jamais de cadeau et il n’est pas rare de côtoyer les sommets avant de replonger au plus bas de la fange, à cause d’une décision militaire stupide, ou simplement parce qu’un royaume adverse ne supporte plus de vous voir traverser ses terres en toute impunité…
Gameplay :
Mount & Blade s’axe autour de diverses mécaniques fort bien pensées, et capables de changer du tout au tout en fonction de vos décisions et de vos choix.
Concrètement, le jeu s’oriente comme un action-rpg dans ses phases de combat… du moins au début (ou plus loin, si vous décidez de rester combattant).
Très rapidement, vous allez recruter vos premières unités et pouvoir les mener au combat. Libre à vous alors de commencer à gérer votre jeu comme un jeu de stratégie, d’élaborer vos batailles avec une vision bien différente… ou pas.
En continuant le jeu, vous pourrez entrer – ou non – au service d’un Roi…
Bref, les possibilités sont multiples, pratiquement infinies : établir des sièges, faire la cour, servir en tant que mercenaire, etc… Il n’y a pratiquement aucune limite à ce que vous pouvez faire dans Mount & Blade.
Alors bien entendu, tout n’est pas aussi parfait qu’on pourrait le penser. Le gameplay des combats est complexe, pour ne pas dire mal foutu, et on se contente souvent de mouliner comme des teubés.
De même, l’I.A. est totalement aux fraises. Les prises de forteresses sont ridicules, les ennemis avancent en file indienne vers un objectif prédéfini, de sorte qu’il est très (trop ?) facile de les prendre à revers sans qu’aucun ne daigne même se défendre quand vous les matraquez par le cul.
Conclusion :
Graphiquement immonde, avec un gameplay frisant parfois le ridicule et une I.A. digne des grandes années de la Ps1 ; Mount & Blade aurait dû mériter un 2 ou un 3.
Mais voilà, Mount & Blade dispose d’un système foisonnant, riche et intense. Chaque partie est différente, il en est pratiquement infinissable, éternel. Un Sand Box comme on en voit que trop rarement.
Loin d’être un chef-d’œuvre cependant, je sais que je n’y toucherai plus le jour ou le second opus sortira. Cependant et en l’état, Mount & Blade est le seul sur le segment du sandbox médiéval. Et de fait, il est le meilleur.