Le Comte Lucanor

Date de sortie : 3 Mars 2016

Date du test : Novembre 2018

Langue : Français

Plate-forme : Switch

Genre : Conte horrifique

   Hans est un petit garçon qui rêve de devenir riche. Lorsqu’il découvre le Château du Comte, il relève le défi de Patronio : assembler les lettres du propriétaire des lieux pour découvrir son nom. Ces dernières sont dispersées dans tout le château, qui grouille de monstres et autres entités sataniques…

   Plongez dans une histoire immersive où chaque décision compte et où chaque indice est une pièce du puzzle et trouvez le trésor. Découvrez les secrets sordides du château, rencontrez des personnages hauts en couleurs et souvenez-vous : l’horreur se cache dans chaque recoin.

8/10

   Introduction :

   Quand t’as pas de thune, les soldes c’est cool. Parfois t’es déçu. Et parfois… bordel de merde, ça fait plaisir !

   « Le Comte Lucanor » est le premier jeu du studio indépendant Baroque Decay. Gardez bien ça en tête pour la suite. Le tout PREMIER jeu du studio.

   Graphismes :

   On se retrouve donc ici devant un jeu uniquement fait en « pixel art », ce que – dans les années 2000 – on appelait sobrement « putain tu gères bien RPG Maker ». Mais force est de constater que… bah ça pète la classe putain ! Les gars ont même réussi à pondre des cinématiques en Pixel Art. Des cinématiques du plus bel effet, en plus !

   Bien que très court et ne comportant pas énormément de tableaux, chacun a été traité avec soin dans une esthétique toute particulière qui reflète parfaitement le propos. Donc oui, c’est beau. Tant qu’on aime les pixels, bien entendu.

   Bande-son :

   Les Osts ne sont guère nombreuses, c’est un fait. Mais elles sont bonnes et très bien travaillées. En résulte une ambiance musicale et sonore plaisante et bigrement immersive.

   Scénario :

   Tiré d’un roman éponyme, Le Comte Lucanor ne fait clairement pas dans la subtilité. Violent et cruel, il nous plonge dans une fresque gothique, baroque et diablement cruelle que je ne sploilerai pas pour tout l’or du monde.

   Bien que l’intrigue soit relativement prévisible, le jeu propose plusieurs fins possibles plus ou moins difficiles et retorses à déclencher.

   Gameplay :

    Le jeu en lui-même demandera pas mal de réflexion. Les énigmes sont complexes, la gestion du temps parfois compliquée, et les phases de « cache-cache » avec les monstres particulièrement stressantes.

   Techniquement, et sans rien dévoiler, vous ne pourrez jamais vous battre. Vous ne pourrez que fuir, ou trouver des stratagèmes pour défaire vos adversaires.

   Son gameplay fait indubitablement penser à Yomawari ou à Ib ; mais en infiniment plus maîtrisé et sympathique que ces deux-là.

   Conclusion :

   Le Comte Lucanor fait indubitablement partie des grandes révélations de 2018. Hâte que le nouveau jeu du studio sorte, en Avril 2019.

8/10

       Place à un jeu qui m’a fait de l’œil à l’espace culturel (il est vaste, j’adore !) J’ai de suite accroché la jaquette, sombre et mignonne à la fois. La patte graphique pixellisée rappelle nos bons vieux jeux à l’ancienne ! De même pour les musiques.

      On suit donc Hans qui aspire à devenir riche. Pour cela, il décide de quitter la maison. Sa mère lui lègue quelques biens pour son voyage. Biens que j’ai choisi d’utiliser pour les pnjs, et j’ai bien fait ! Car c’est la seule façon d’avoir la bonne fin.

      Très vite, le macabre prend place. Après la scène optionnelle que j’ai déclenchée en allant sur la tombe, les chèvres coupent la tête du marchand et l’encerclent avec avidité. Après quoi, elles se mettent à poursuivre ce pauvre Hans (arrogant tout de même, sans la moindre gratitude pour sa mère).

      Il détale, mais bon, j’aime bien explorer quand même et glaner plein de choses. Par exemple, juste avant j’ai donné 2 pommes à l’âne. Je vous conseille d’en faire autant… Car vous débouchez sur le Château et votre seul moyen de sauvegarder consiste à donner une pièce d’or à un corbeau. Dans ce monde, les pnjs apparaissent également, un peu différemment. Et l’âne que vous avez aidé chiera de l’or contre une pomme. 2 pièces si vous lui avez donné 2 pommes.

      Patronio vous invite dans ce château en gageant que si vous parvenez à trouver le vrai nom du Comte Lucanor, vous deviendrez le légataire officiel. Hans, qui convoite le pouvoir, saute sur l’occasion. Il va donc galérer pour trouver chaque lettre.

      L’histoire de Lucrezia est tragique, mais je ne vais pas en dire plus. Je ne vais rien vous spoiler du tout. Juste une info : une des lettres est fausse et si vous gagnez la bague, vous la détecterez, ainsi que les pièges.

       Vous ne pourrez pas assister à tous les événements, ils sont départagés en heures et le château est vaste.

      Il y a des passages assez comiques… J’encourage les développeurs qui osent placer de l’humour ! (Oui, il y a vraiment une lettre dans le fondement de ce cochon devenu humain dans ce monde…)

      El Conde Lucanor est un livre de Don Juan Manuel, écrit vers 1330. Ce sont des contes moralisateurs que je n’ai pas lus. C’est génial de s’inspirer d’œuvres peu connues !

      J’ai eu la bonne fin, c’est chouette ! Comme quoi, un peu de patience et de gentillesse valent le coup !

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