La Terre du Milieu : l’Ombre de la Guerre

Date de sortie : 10 Octobre 2017

Date du test : Juillet 2019

Langue : Français

Plateforme : Xbox One X

Genre : Action-RPG, Infiltration

   Après avoir tué la Main de Sauron, Talion et Cerebrimbor forgent un nouvel anneau de pouvoir dans le but de détruire Sauron.

   Mais pour atteindre leur but, ils vont devoir s’allier à Arachne, mais aussi sauver les Gondoriens de Minas Ithil ; tout en fondant une armée suffisamment grande et puissante pour gagner cette guerre.

7/10

   Introduction :

   Suite directe de l’Ombre du Mordor, ce « L’Ombre de la Guerre » se sera longuement fait désirer. Critiqué outrageusement à sa sortie à cause des décisions outrancières de son éditeur en termes de microtransactions ; j’avais opté à l’époque pour l’oubli pur et simple de ce titre. Jusqu’à ce qu’il rejoigne le GamePass et que je décide de faire la duologie à la chaîne.

   Vous l’aurez remarqué, la note n’a pas changé. Alors pourquoi ? Est-ce réellement la même chose ? Eh bien… pas vraiment.

   Graphismes :

   Si L’Ombre du Mordor n’avait pas à rougir face à ses concurrents, sa suite directe est sortie 3 ans plus tard. Soit la même année qu’Horizon : Zero Down ou encore Hellblade (Mon GOTY actuel).

   Et malheureusement… L’Ombre de la guerre ne fait pas d’efforts. Utilisant le même moteur graphique que son prédécesseur, il accuse un certain retard qui le met gravement en porte-à-faux vis-à-vis de la concurrence.

   Loin d’être moche, on s’attendait à bien mieux. Pis encore, le graphique global de Talion – notre héros – a osé changer… Alors que scénaristiquement, les événements se passent environ 20 minutes après la fin du premier. Pourquoi ? Comment ? Y a-t-il des Orcs coiffeurs et barbiers au Mordor ? Autant de questions qui resteront, je le crains, sans réponses…

   On notera tout de même une réelle amélioration en termes de diversité. Plus vaste, le jeu propose désormais 4 biomes différents (une ville, une forêt, une zone de neige, et un volcan). Très diversifié en termes de level-design contrairement à son prédécesseur, les zones sont plus agréables à explorer.

   Bande-son :

   … Outre deux ou trois thèmes forts jolis, la bande-son est résolument la même que l’Ombre du Mordor. Et c’est franchement la plaie. Bien que les musiques soient différentes, elles demeurent trop proches en termes d’accords et de musicalité pour être surpris. Pas de quoi garder un casque tout du long, bien malheureusement.

   Le doublage est toujours aussi bon, en revanche.

   Scénario :

   Enfin ! La suite de l’excellent scénario de l’Ombre du Mordor et… quoi ? Attends, mais je ne m’étais pas arrêté là et… quoi ? Hein ? Ah… ok.

   Voilà exactement ce que je me suis dit en lançant le jeu. Et c’est tristement ce qui résume bien le scénario de cet opus. Comment Talion a-t-il rejoint la Montagne du Destin ? Pourquoi n’a-t-on pas eu un prologue pour y aller ? Pourquoi autant d’ellipses ? C’en demeure assez incompréhensible.

   Et malheureusement, ce sentiment général ne cesse de nous harasser. Si le début est excellent (la partie à Minas Ithil), la suite (après Nurnen) se perd dans des circonvolutions assez étranges et décousues. En cause, plusieurs mini-scénarios mis bout à bout sans réelle justification, et qui nous transportent d’une région à l’autre… au point d’en devenir lassant. Surtout quand des « conditions spéciales » sont nécessaires avant d’en débloquer la suite…

   Gameplay :

   L’Ombre de la Guerre, c’est l’Ombre du Mordor en mieux. Le gameplay y est bien plus fluide, bien plus agréable, bien plus agressif. L’ajout de dizaines de nouvelles fonctionnalités n’est pas sans rappeler ce qui avait été fait pour la trilogie Batman : Arkham (on y revient encore), et sont TOUTES les bienvenues. Indubitablement.

   Bien plus difficile que son aîné, l’Ombre de la Guerre donne parfois du fil à retordre (surtout dans les niveaux de difficulté avancée) et nous permet d’exploiter le nouveau système d’ennemis jurés avec plaisir.

   Alors on se met en chasse, on traque, on tue ou on recrute. On bâtit une armée immense, avant de prendre d’assaut des forteresses qu’il faudra ensuite défendre… Non vraiment, c’est génial… durant 30h…

   Et après, la lassitude s’installe. Si le premier était trop court, celui-ci souffre de l’inverse : trop long, il en devient répétitif et ennuyant. Au point qu’on ne cherche même plus, une fois devenu un PGM, à faire dans la subtilité. On Leeroy Jenkins tous les camps, toutes les forteresses, avec une main dans le slip. Dommage.

   Conclusion :

   Si l’Ombre de la Guerre sait apporter beaucoup d’améliorations à son aîné, il n’est rien de plus qu’une version « Plus » de celui-ci, mais vendu à prix d’or. Ses qualités sont indéniables, et il corrige la grande majorité des petits défauts de l’Ombre du Mordor… mais ose en amener de nouveaux, parfois fort gênants.

   Si j’ai un conseil à vous donner, faites celui-ci et non le premier. Vous ne serez pas déçu et, au moins, vous ne vous lasserez pas trop vite…

0/10

   Pas fait.

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