Auteur(e) : Kiera Cass

Date de publication : 2012

Date de lecture : Janvier 2019

Genres/Thèmes : Dystopie, Triangle amoureux, Royauté

Nombre de pages : 360

   Trois cent ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l’oubli. De leurs ruines est née Illea, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne.

   Elles sont trente-cinq jeunes filles: la « Sélection » s’annonce comme l’opportunité de leur vie. L’unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L’unique occasion d’habiter dans un palais et de conquérir le cœur du prince Maxon, l’héritier du trône.

Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l’œil des caméras…

   Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu’elle avait échafaudés s’en trouvent bouleversés…

Pas de note
0/10
   Pas lu.
10/10

       Ce n’est pas mon genre de lecture à la base. Je l’ai ajouté à ma PAL il y a de nombreux mois, sans m’attendre à grand-chose. Les commentaires élogieux ont titillé ma curiosité et je me suis donc lancée dans cette aventure.

      Je n’en ai fait qu’une bouchée, les chapitres se sont succédés sans que je les voie filer. L’histoire en elle-même n’a rien d’extraordinaire, mais la plume est fluide, les personnages vivants.

          On retrouve une jeune musicienne qui gagne une misère en protagoniste principal. Elle a une liaison secrète avec Aspen, un Six. Peut-être devrais-je vous éclairer avec ce système de caste. Je cite « Illéa est la nation où la Sélection a lieu. Elle est constituée de 35 provinces différentes, établies par Gregory Illéa après que la Chine a repris les États-Unis d’Amérique au cours de la 4ème Guerre Mondiale. Illéa est située sur le continent nord-américain. »

          C’est une dystopie. Les classes sociales déterminent le rang de chaque individu. Il y a 8 castes, la première où siègent les nobles les plus fortunés, la dernière reléguant ses mendiants dans les rues.

          America, notre héroïne, est une Cinq. Elle s’inscrit à la Sélection (c’est un peu comme le Bachelor mais en version royale) uniquement parce qu’Aspen le souhaite. Étant extrêmement pauvre, il veut qu’elle tente sa chance pour avoir une vie meilleure et en profite pour rompre dans la foulée.

          J’aime beaucoup America pour son humilité et son honnêteté. Des qualités qui se font trop rares. Elle s’inscrit, persuadée qu’elle ne sera pas retenue. Et une fois qu’elle y est, elle déclare au Prince qu’elle s’empiffre en attendant de se faire éjecter.

          Il n’y a pas de longueurs dans ce roman. Et ça, c’est vraiment super. Il se lit d’un bout à l’autre, on est dedans. La majorité des candidates sont nunuches, mais je suppose que c’est logique, l’âge bête comme on dit. Pour autant, ça n’a pas gâché ma lecture. J’ai simplement souri et suivi le scénario, très addictif.

          Le Prince Maxon (quel nom ridicule… Oo) est très galant et ne rate aucune occasion de gâter ses invitées, suscitant la jalousie des unes et des autres, sans s’en soucier. Il n’y connait absolument rien à l’amour, confiné dans son Palais depuis toujours, et obligé de vivre ses premiers émois face caméra devant le monde entier. Très gênant. Il rencontre America avant les autres, par accident, on va dire le Destin.

          Il y a trop de noms, heureusement que petit à petit les candidates s’éclipsent car pour se rappeler qui est qui, c’est compliqué… 35 candidates au début, 6 à la fin. Celeste est tout bonnement imbuvable, la pétasse de service cliché. Je me doute qu’elle sera dans les dernières à rester, écrasant les autres avec détermination derrière un sourire calculé.

          J’ai souri en repensant à Inalia de Maud Cordier. Illéa, Inalia. On retrouve plusieurs noms de ce livre qui l’a certainement inspirée (elle l’a noté comme coup de cœur) : Lucy, Sylvia, Celeste… Le contexte : mariage princier. L’héroïne : une sans-le-sou au service de gens fortunés. Politique : une dystopie là encore. C’est rigolo de remarquer ce qui peut nous inspirer.

          J’ai vu que le 1er film est en préparation, je le verrai donc avec plaisir. Ça me permettra d’initier Farrel (nyark nyark nyark !!). Et vous, qu’avez-vous pensé de La Sélection ? Vous avez tout lu ? Pour ma part je poursuis avec La Reine, ensuite ce sera Le Prince. Après quoi je poursuivrai !

Extraits

« -Et vous, mademoiselle, qu’est-ce qui vous a poussée à participer à la Sélection ? L’homme ou le trône ?

-En fait, je suis arrivée ici par erreur.

-Par erreur ?

-Oui. Plus ou moins. C’est une longue histoire. Et maintenant… me voilà. Je ne me bats pour rien de tout. Le but ultime, c’est de me remplir l’estomac jusqu’à ce que vous me montriez la porte. »

« – Aucune idée. En même temps, certaines n’attendent qu’une chose, vous sauter dessus.

– Mais pas vous. Vous, vous n’avez eu aucun scrupule à me balancer un coup de genou dans l’entrejambe.

– Objection ! Dans la cuisse.

– Ne dites pas d’absurdités. Dans la cuisse, ça ne fait pas aussi mal. »

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