La Fille de Braises et de Ronces – Rae Carson

Auteure : Rae Carson
Date de publication : 09 Février 2012
Date de lecture : Juin 2019
Genre/Thème : Fantasy, Romance, Politique, Aventure
Nombre de pages : 408

Princesse d’Orovalle, Elisa est l’unique gardienne de la Pierre Sacrée. Bien qu’elle porte le joyau à son nombril, signe qu’elle a été choisie pour une destinée hors normes, Elisa a déçu les attentes de son peuple, qui ne voit en elle qu’une jeune fille paresseuse, inutile et enveloppée…
Le jour de ses seize ans, son père la marie à un souverain de vingt ans son aîné. Elisa commence alors une nouvelle existence loin des siens, dans un royaume de dunes menacé par un ennemi sanguinaire prêt à tout pour s’emparer de sa Pierre Sacrée.
Délaissée, humiliée, la princesse devra s’affirmer au milieu des intrigues de la cour, du grondement d’une guerre inévitable et des mirages de l’amour.
Il lui faudra puiser en elle le courage nécessaire à sa survie et à celle de son peuple. Accepter enfin d’être l’Élue de son propre destin…

Pas lu.


Après Grisha qui nous emmenait en Russie, je vous présente de la Fantasy à l’Espagnole. Et franchement… j’adore ! L’univers est très bien construit, les enjeux politiques et les complots finement amenés. La plume est exquise et nous invite aux côtés de l’Élue, Lucero-Elisa, la Princesse d’Orovalle. Elle est promise au Prince Alejandro de Brisadulce pour unifier leurs Royaumes face à la menace des Inviernos. Au sein de leur armée se tapissent les Animagii, des Sorciers capables de paralyser et immoler leurs cibles.
Ce que j’ai adoré, c’est que l’auteure tue ses personnages sans pitié. Soyons réalistes, dans les ¾ des bouquins, c’est toujours « Machin a une blessure grave mais il s’en sort, etc. » Là non, dès la première attaque des Perditos, un personnage que l’on suppose durer, meure. Et ça, ce n’était que la mise en bouche. Donc oui, ça ouvre la porte aux rebondissements, à l’intérêt scénaristique.
Et là vous allez me dire, « La fille sur la couverture ne ressemble pas du tout à Elisa ! » Oui c’est vrai, on a beau être ouverts d’esprits à notre époque, il semblerait que les blacks n’aient pas tellement le droit d’y figurer, à moins d’être Drow. Ben ouais, Elisa est noire mais surtout obèse. Et pour les deux couvertures vf, ça n’est pas passé… Ouais ça fait moins vendeur une héroïne boulimique qui sue au moindre déplacement. Mais putain, c’est ce qui fait sa force : sa différence ! Son originalité ! Pour une fois qu’on ne nous sert pas une allumette écervelée ! On a ici une Princesse douée en stratégie militaire ! C’est génial ! Ouvrez la map de Fire Emblem !
Bref, une couverture qui n’a finalement rien à voir avec le livre. L’épine se destine au Rite, une sorte de messe où chaque croyant se fait piquer le doigt pour verser son sang.
On nous explique que chaque élu reçoit sa pierre une semaine après sa naissance dans son nombril. Je veux bien mais, et le cordon ombilical alors ? Il tombe si tôt ? Ce n’est qu’un détail, on s’en fout dans le fond. Mais j’aime bien avoir tous les éléments pour être dedans. Et, oui, je l’ai été du début à la fin. C’est très plaisant de suivre son parcours, la retrouver au milieu des intrigues royales, son kidnapping, son ascension dans le désert… Les décors sont très différents, constitués de grès essentiellement. Ça donne un effet scintillant dans un paysage désertique. La céramique, les hibiscus, les palmiers, les dattes et la soupe de gerboise… C’est super d’offrir un univers original. D’autant qu’il est vivant, doté de personnages intéressants, voire attachants. J’ai été surprise qu’autant de protagonistes trouvent la mort. Il n’y a pas de pitié avec le Destin !
Elisa s’en réfère à lui en lui adressant ses prières. Sa pierre émet de la chaleur. De même, elle lui envoie des vagues glacées lorsqu’un danger approche. C’est une sorte de radar, de compagnon.
Il fait partie de mes coups de cœur 2019 !
Extraits
« – Trouver l’honneur dans la mort est un mythe. Inventé par les va-t-en guerre pour justifier l’horreur. Si nous devons mourir, c’est pour préserver la vie des autres. C’est la seule mort digne de louanges. »