Joker


Joker
Date de sortie : 02 Octobre 2019
Pays : États-Unis
Langue : Français
Genre : Drame, Critique sociétale
L'avis de Farrel

9/10
ENFIN un film du DCEU qui ose prendre le contre-pied des films usuels.
L'avis de Misha

7/10
Pas si violent que ça.
Il m’aura fallu plus d’un an pour écrire cette chronique. Dire que c’était pour « laisser mûrir mon avis » serait un fieffé mensonge. La réalité, c’est qu’au début je n’ai pas trouvé le temps… et puis j’ai oublié. Rattrapons cette erreur maintenant, voulez-vous ?
Joker est donc un film atypique. De cela, vous êtes déjà au courant. Très loin des standards de films de Super proposés par Disney, il ose enfin s’ancrer dans la lignée amorcée par Snyder en nous proposant une vision sombre, dramatique, moderne et désabusée d’un personnage iconique du DCEU.
Bien plus proche d’un film d’auteur sur fond de critique sociale que véritablement d’un film de super-vilain, ce Joker est à la limite de mal porter son nom. À dire vrai, jamais je n’aurais été le voir s’il ne s’appelait ainsi. Et j’aurais fait une grave erreur.
Beaucoup plus profond et impactant que l’on pourrait le croire au premier abord, il apporte une vision malsaine et désabusée d’une société en perdition, une vision ma fois fort juste et claire d’une réalité qui nous entoure et qu’on préfère souvent ignorer.
Et c’est ce côté réaliste qui induit, indubitablement, le mal-être qui se dégage du film. Oui, le film m’a parlé. Oui, il m’a fait mal. Mais il était d’une puissance inaltérable.
J’espère que ce n’est là qu’une première pierre que la Warner pose à un univers bien plus sinistre, pour nous offrir une réelle vision sombre de notre monde.
Car, et je le rappelle à tous ses détracteurs, c’est là le but premier des Comics : nous proposer une vision acerbe du monde qui nous entoure, tout en parvenant à nous donner l’espoir d’un avenir différent.
Oh et, Phoenix est incroyable.
Je crois qu’on m’a trop vendu ce film. On me promettait de la violence et de la torture. Que dalle, c’est juste un peu violent, pas une seule torture, ni physique ni psychologique… C’est pas bien vous savez ? Faire de la pub mensongère…
Soi-disant, la violence devait survenir à des moments inattendus. Le seul instant brusque, c’est dans l’intro avec la pancarte. Sinon, pas de surprises…
Quand on s’attend à être choqué par la brutalité et qu’elle ne vient pas, on reste sur sa faim. Encore plus quand le film est un prélude. Le Joker mis en scène est certes dérangé mentalement, mais c’est surtout un gars qui fait pitié par sa vie de merde. Honnêtement, pour moi, le scénario aurait dû démarrer quand il se relève sur la voiture. Car ça, c’est lui. Mais ce film est très réaliste et Gotham représente surtout notre monde gangrené. Il met en avant la précarité, l’égoïsme et l’abjection humaine. Quand je voyais tous les manifestants grimés en clowns, je me disais « Tiens, voilà comment finira la France demain, c’est inéluctable, ne reste que l’étincelle… »
Du coup, le couper là en l’envoyant à l’asile… Mwarf, OK il doit rencontrer Harley. Mais je trouve cette fin décevante. Il incarne un symbole.
Le film reste bon, je ne dis pas. Mais j’espérais que ce Joker décolle, qu’il aille plus loin dans son génie maléfique. Car là, nul génie, juste un fou malheureux.
J’ai relevé des illogismes aussi. Quand il tue sa mère, elle est alimentée en oxygène à l’aide d’un tuyau, donc l’étouffer avec un oreiller ne devrait pas suffire. Par ailleurs, quand on étouffe de cette manière, le visage devient écarlate, on suffoque, des plis de souffrance restent figés. Là, sa mère (l’actrice d’American Horror Story héhé) reste pâle, le visage détendu. Hem… Non.
Pourquoi a-t-il fini en HP pour avoir subi des sévices ? La logique voudrait qu’il se soit intégré dans un foyer par exemple, puisque la famille d’adoption était nocive. Pas des années sous médocs… J’espérais vraiment qu’il se serait fait interner pour des trucs crades qui expliqueraient tout. M’enfin voilà… Un Joker trop gentil.
Un peu déçue par cette pub mensongère. Il y avait peu de violence au final, peu de sang. J’en attendais plus d’un DC. Et cette fois, les 30 minutes de pub avant le film n’altèrent pas mon jugement, car je ne les ai pas regardées, je me suis occupée pendant ce temps-là. Mais c’est clair que ça dissuade d’aller au cinéma ces merdes…
Pour conclure, si vous vous attendez à une claque violente, vous serez déçu. Joker figure davantage du drame et de la critique sociétale que d’un film psychologique traumatisant comme 2 Sœurs. Bien sûr, ce n’est pas de l’horreur, mais on ne peut se targuer d’instiller de la violence quand c’est assez… plat. Bon, je reconnais que la mise en scène est superbe, très réaliste. Mais je n’en retiens qu’un message qui récrie notre ère hideuse. Là où Powder m’a profondément marquée par son personnage incompris qui me ressemble ; ici, j’ai eu pitié de lui. Pas de la compassion, mais bien de la pitié. C’est différent. Il laisse un sentiment de saleté. Joker instaure un mouvement qui ébranle les fondements de la Société. Il est l’étincelle qui met le feu aux poudres, pour tous ces riches qui oppriment le peuple, ces connards qui écrasent les autres.
Sans doute pas dans mon Top 5, mais l’acteur était impliqué dans son rôle, il faut le reconnaître.


On aime
-
Joaquin Phoenix.
-
Enfin de la prise de risques.
-
Un vrai retour aux sources du Comics.
-
Une critique très juste.
On aime moins
-
...trop juste.
-
Un film qui pourrait ne pas s'appeler "Joker".
On aime
-
Très réaliste.
-
Jeu d'acteur exceptionnel.
-
La réflexion sur notre Société.
On aime moins
-
Trop réaliste...
-
Beaucoup d'incohérences.
-
Survendu comme un film violent, ce qui est faux.