Il était une plume – Collectif d’auteurs

Auteur(e) : Collectif d’auteurs
Date de publication : 16 Août 2018
Date de lecture : Septembre 2018
Genre/Thème : Recueil de nouvelles
Nombre de pages : 182

La plume et ses multiples facettes… Couverture de l’oiseau, outil de l’écrivain, symbole de la légèreté. Pour chacun, elle a une évocation particulière. Toujours, elle nous fascine. Souvent, elle nous échappe.
Quatorze auteurs indépendants ont pris le pari de la prendre pour totem et de lui rendre hommage à travers ce recueil singulier, aux multiples voix.
Laissez-vous happer par ce déluge de plumes, entrouvrez le temps d’une lecture la porte qui mène à leur monde.

Je ne suis pas fan des recueils de plusieurs auteurs. Vraiment pas fan. Et celui-ci ne fait malheureusement pas exception. Le principal problème ? Les différences entre les auteurs, bien entendu.
Je ne les ai pas toutes lues, et ça m’a largement suffi. Alors, je ne vais pas être totalement négatif non plus, la plupart de celles que j’ai lues (les 3/4) sont bien écrites. Oui, les plumes sont bonnes, les auteurs de talent…
Mais Dieu ce que l’immersion est parfois compliquée, Dieu ce que certains n’arrivent pas à me toucher. Je parle là de quelque chose de totalement subjectif, hein. Le talent est toujours là, c’est indéniable. Mais des histoires comme « Plume Noire » ou « Ma Première Plume » m’ont totalement laissé de marbre. Aucun suspens, aucune attention.
Mais voilà. Y’a Loli. Sans rire, « La Plume Manquante » est un conte magnifique et poétique qui mérite clairement le détour. Comme toujours avec Loli, c’est un vrai plaisir à lire et à découvrir, une histoire qu’on ne lâche pas du début à la fin et qui, bien malheureusement pour les autres, donne l’impression que le reste est, au mieux, moyen.
Sans doute Loli Artésia devrait-elle être retirée de ce genre de recueils. Certes, son nom est vendeur. Certes, même moi je ne l’ai pris que pour celle-ci…. Mais sa nouvelle éclipse tellement les autres, qu’on a juste l’impression de voir un enrobage trop lourd autour d’un bon chocolat.
Bon, je vais tout même mettre un peu d’eau dans mon vin : j’ai particulièrement aimé « Plume » de Flore Avelin, qui m’a donné envie de découvrir le reste.


- La Plume rebelle – Pierre Thiry
- Lettres en héritage – Agnès de Cize
- La plume de la Harpie – Erika Boyer
- Quand le destin frappe à la porte – G !
- Plume solitaire – Audrey Martinez
- La légèreté du non-être – Tia Wolf
- La plume manquante – Loli Artésia
- À hue et abysses – Attila Valpinson
- Comment le chien apprivoise une P’tite Plume – Frany Jane Cavalier
- Échos – Antoine Delouhans
- Plume Noire – Lou B Simone
- Ma première plume – Chris Red
- Plume – Flore Avelin
- Vortex – Hilda Alonso
Plume solitaire est une sympathique petite histoire, mais la finalité me laisse perplexe…
La plume manquante met en scène la course contre le temps perdu, un joli conte, très pertinent. « Seuls les humains sont assez fous pour courir après le temps passé, après une plume envolée, après une madeleine trempée dans du thé. »
Échos contient de jolies descriptions et des réflexions personnelles. « J’imagine les années qu’il nous reste à vivre, et je suis ravi de ne rien voir, de ne rien savoir. Car la vie que je mène est déjà une aventure fantastique, et je tiens à ce qu’elle le reste. Je veux découvrir chaque seconde, ressentir chaque émotion avec la surprise de ne pas l’avoir anticipée. Je veux vivre chaque instant.
Les souvenirs sont des trésors. Ils vous construisent et bâtissent le temple de vos évolutions. »
Plume Noire laisse des indices tout du long sur Djibrill. Il faut interpréter les adjectifs pour les saisir. Triste finalité.
Ma première plume, j’aurais préféré que ce soit plus long et qu’on ne se concentre pas que sur le grand-père Indien.
Plume, gros coup de cœur dessus ! C’est superbement écrit et j’ai appris ce qu’est une Péri/Pari. « Je m’étais perdue dans le jeu de lumière sur sa peau, dans les reflets chatoyants, jusqu’à ne plus distinguer la réalité de mon imagination. Le corps probablement huilé avec retenue, les plumes à la douceur que je supposais satinée, l’éclat des sequins. Tant que cette femme demeurait sur scène, tant qu’elle dansait, le reste du monde pouvait bien s’effondrer… »