Hard West

Hard West
Date de sortie : 7 Mars 2019
Date du test : Janvier 2020
Langue : Français
Plateforme : Switch
Genre : Stratégie

Suivez Warren dans sa descente dans les recoins les plus sombres de l’âme humaine et tentez de survivre dans un monde rempli de choix difficiles et de conséquences encore plus difficiles. Car dans ce monde, la mort n’est jamais loin et les pactes noirs que vous concluez avec des forces dépassant la compréhension humaine hanteront à jamais tous ceux qui vous entourent.


Introduction :
Hard West fait partie de ces jeux présents dans ma « PAJ indé » depuis… houlà, des années. Littéralement.
Initialement sorti sur PC, j’ai eu la surprise en fin d’année dernière de le découvrir sur le store Nintendo ; et à un prix défiant vraiment toute concurrence. Donc j’ai sauté dessus, et voilà donc mon test de celui qui fut mon tout premier jeu de 2020. Et autant vous dire que l’année débute bigrement bien.
Graphismes :
Hard West accuse deux défauts majeurs : il date de 2015, et est issu du monde indé.
Autrement dit, graphiquement, le jeu accuse d’un certain retard et n’est tout simplement pas comparable aux cadors actuels… Oui mais voilà. Comme pour Darkest Dungeon en son temps, on comprend rapidement que Hard West a d’autres cartes à jouer. Celles d’une mise en scène en dessins (en noir et blanc) tout simplement impeccable.
Les visuels sont propres, léchés, légèrement animés et soutenus par une narration impeccable. À tel point qu’on pardonne très facilement à ses errances ingame.
Pis encore, le fait qu’il se place dans la digne lignée des T-RPG occidentaux « old school » lui donne une bigrement bonne excuse.
En bref, c’est beau et propre. D’autant plus que la majorité du jeu se passe sur une carte dessinée.
Bande-son :
Vous aimez Moricone ? Vous écoutez en boucle les OST des deux RDR ? Alors ne bougez pas, posez-vous ; et ajoutez quelques pistes à votre playlist.
Musicalement, tous les thèmes collent à merveille à l’ambiance sombre du titre, dont certains accord vous feront irrémédiablement penser à Torment.
Gros plus pour le doublage, entièrement orchestré par un narrateur qui, si je ne m’abuse, est (justement) le même que pour Darkest Dungeon.
Scénario :
Hard West propose une histoire principale très, TRÈS courte. Découpée en à peine 4 chapitres, elle nous permet de suivre les aventures de Warren et de son père, dupés par le Diable, dans un Far West violent et brutal.
Si le scénario est bon, il est assez convenu et ne parvient jamais réellement à surprendre. Cependant, la narration en est un GROS point fort qui parvient à jouer sur la corde sensible quand il le faut.
À cela, vous pouvez ajouter des « scénarios annexes », plus un gros DLC inclus directement dans le jeu (pas besoin de ressortir la CB, et ça, c’est cool).
Le jeu vous tiendra donc en haleine une quinzaine d’heures a minima. Malheureusement, son taux de rejouabilité assez faible fera qu’une fois achevé, il se retrouvera vite perdu dans les méandres de votre ludothèque.
Gameplay :
De prime abord, Hard West se construit comme un T-RPG occidental classique. On se met à couvert, à demi-couvert ; on tire. Là-dessus, il lorgne allègrement du côté des X-Com.
Le jeu tente une nouveauté relativement sympathique via un système de chance. Pour la faire courte, lorsqu’un personnage évite une balle, il va simplement voir sa jauge de chance diminuer du pourcentage de précision associé. Autrement dit, plus vous évitez de coups, et plus vous avez de chance de vous faire toucher.
Si l’idée est bonne et colle assez bien avec l’imagerie globale du soft, dans les faits… c’est de la merde. Une fois la chance trop basse, inutile de vous mettre « hors de portée » ou de vous cacher derrière un mur épais ; vous serez irrémédiablement touché. Même si cela signifie la mort.
Et la mort, parlons-en justement. Ici, le permadeath est de mise. Autrement dit, chaque mort aura un impact drastique sur la suite de votre histoire…
Mais par chance, les scénarios sont assez courts, et vous êtes limité en nombre de compagnons. Autrement dit, une mort n’est pas catastrophique ; puisqu’aucun de vos « alliés » ne vous suit d’un scénario à l’autre.
Et pourtant, je lui ai mis un glorieux 8/10. Pourquoi ? Parce que Hard West fourmille d’idées absolument géniales. Chaque scénario vous proposera un gameplay totalement différent. Dans le premier scénario, vous devrez collecter de l’or, recruter des mineurs, louer des machines, etc… Dans le second, un compteur de « dégâts » et de morts s’affichera sous forme de prime sur votre tête, qu’il faudra gonfler. Je ne vous spoilerai pas la suite, libre à vous de découvrir toutes ces disparités et ces subtilités qui offrent, à chaque map, une manière de jouer totalement différente.
Conclusion :
L’année 2020 commence sur les chapeaux de roues avec un petit jeu indé absolument magnifique, prenant et bigrement bien mis en scène. Au prix où il est trouvable sur le store (1.99€ au moment où j’écris ces lignes), ce serait une honte de s’en priver tant ses qualités sont énormes ; et le plaisir de jeu vraiment présent.


Pas fait.