Hades


Hades
Date de sortie : 17 Septembre 2020
Développeur : Supergiant Games
Format : Dématérialisé
Langue : Français
Support : Switch
L'avis de Farrel

9/10
Une incroyable surprise de 2020 qui mérite qu’on s’y attarde.
L'avis de Misha

NOTE/10
…
Introduction :
Fin 2020, le monde du jeu-vidéo n’avait qu’un nom sur les lèvres : Hades. Considéré comme une véritable pépite du jeu indépendant, il a su trouver grâce aux yeux de bon nombre de joueurs.
Et moi, vous commencez à me connaître, j’aime me faire mon propre avis. Mais pour le coup, je ne doutais pas de la qualité du titre. Après tout, Supergiant est connu pour ne faire que des jeux de qualité (Bastion et Transistor en tête).
Mais là… le déluge d’éloges me laissait entendre qu’on était littéralement face à l’un des meilleurs jeux de tous les temps, la nouvelle valeur étalon du Rogue-lite. Alors, attendant une sortie Switch, je me suis rué dessus… et ce fut la cruelle désillusion. J’ai littéralement tenu 15 minutes, soit environ la durée de la première run, avant de lâcher le titre.
Pourquoi ? Eh bien simplement parce qu’on me l’avait survendu. Non, le jeu n’était pas incroyable. Il était… sympa, au mieux. Mais certainement pas le jeu de l’année.
Je l’ai donc laissé de côté près de quelques mois avant de retenter l’expérience, les idées fraîches et la hype passée, pour en apprécier les qualités autant que les défauts avec un regard neuf. Et… disons que je ne m’attendais pas à une telle claque.
Graphisme :
Soyons clairs, si je devais noter objectivement la qualité graphique d’Hades au regard des standards actuels, je serais assez sec. Pour ne pas dire cinglant. Sans être laid, les environnements sont terriblement redondants, ne proposant que 4 biomes différents ; les textures réutilisées à l’écœurement, les ennemis relativement peu nombreux.
Oui, en termes de technique pure, c’est assez moyen.
Mais ce qui fait la force indubitable d’Hades, c’est sa Direction Artistique. Oui, la D.A. est folle. Le style graphique pour commencer, est juste un plaisir pour la rétine. Les effets sont dingues, les protagonistes impactant visuellement.
Tout cela annihile totalement le sentiment de lassitude qu’on pourrait retrouver dans des jeux plus conventionnels, nous permettant d’apprécier chacune de nos runs sans jamais avoir ce sentiment étrange de refaire les mêmes choses en boucle. Donc sur ce côté-là, c’est un immense oui.
Bande-Son :
Le jeu est intégralement doublé en anglais. Oui, je commence par ça, parce que les comédiens sont excellents. La plupart sont désabusés, flegmatiques, parfois taquins. Les intonations collent toutes parfaitement au caractère des différents protagonistes. Et cerise sur le gâteau, l’intégralité des dialogues est doublée. Que demande le peuple ?
Côté musique, je suis plus mitigé. Oui, j’aime bien. Oui, c’est quali. Mais le mélange « A.C. Odyssey » et « Slain » me dérange parfois. En gros, on va osciller entre des thèmes très Grec ancien, et du bon gros metal aux riffs endiablés.
Oui, c’est bon. C’est clair. Et pourtant, aucune musique ne m’a littéralement scotché au point que je me retrouve à l’avoir en tête, à la siffloter, ou même à l’écouter en dehors de mes séances de jeu.
Scénario :
Zagreus, fils d’Hades, cherche à fuir les Enfers pour retrouver sa mère. Il sera aidé par les Dieux de l’Olympe qui souhaitent qu’il les rejoigne.
Bien que post-it, comme souvent dans les Rogue-Lite, on se surprend à vraiment s’attacher aux personnages. Un réel effort a été fait sur la narration, se concentrant sur les différents personnages, leurs relations et leurs secrets, plus que sur une trame de fond épique et dantesque. Et ça fonctionne parfaitement.
Les amateurs du genre (dont je fais indubitablement partie) se surprendront même par la quantité de dialogues et de scènes optionnelles, permettant de mieux démêler les fils des relations et des intrigues… Et tout ça sans jamais nuire au gameplay furieux inhérent à ce genre bien spécifique. Non, franchement, je suis bluffé.
Petite cerise en plus, le CODEX. Si d’aventure ce genre de gadget me laisse indifférent, ma collectionniste aiguë m’a poussé à vouloir le compléter. Un peu comme un Pokédex, oui. Je me demandais quel perso je n’avais pas encore rencontré, comment débloquer telle ou telle entrée… Et il est fichtrement bien, ce codex ! En plus d’apporter pas mal d’infos sur le lore du jeu, il est également utile pour optimiser ses compétences et, de fait, ses sessions de jeu.
Les gars, c’est un sans-faute. Et dans un Rogue-Lite. Présentez-vous aux prochaines présidentielles, et je vote pour vous.
Gameplay :
Le principe du Rogue-Lite, c’est de chier du sang en boucle en refaisant encore et encore les mêmes zones générées aléatoirement jusqu’à parvenir à la fin. Les exemples sont nombreux, et les améliorations notables depuis la création du genre.
Mais aucun, et je dis bien AUCUN, n’a réussi l’exploit d’Hades. Car la force du titre est pourtant d’une cruelle banalité : le gameplay est nerveux, exigeant et, surtout, surtout, différent entre chaque arme qu’on peut équiper.
La première fois, c’est même assez déroutant. Au nombre de 6, les armes sont peu nombreuses. On se dit donc logiquement qu’on va rapidement en faire le tour… un peu comme avec les classes d’un Rogue Legacy. Et pourtant non. Car chaque arme peut avoir 4 aspects différents, et pléthore d’améliorations trouvables en jeu. Ce qui rend à chaque fois, de manière logique et intuitive, sa maniabilité différente.
Je vais vous donner un exemple pour plus de clarté. L’épée, comme toutes les armes, dispose de 2 types d’attaques. Une principale (on tape, oui c’est logique) ; et une secondaire (qui donne un coup de zone autour de son personnage). Jusque-là, c’est simple.
Donc logiquement, on se dit que le coup de base, plus puissant, va nous servir à nous débarrasser des ennemis seuls. Et que l’attaque de zone nous servira pour les groupes. Logique.
Mais on rencontre Athéna, qui va nous permettre de choisir une amélioration. L’une d’entre elles donne +50% de dégâts à l’attaque de base après une attaque de zone. Ah. Donc, je me dois de spamer la zone pour booster mon attaque. OK.
L’amélioration suivante me propose que mon élan (en gros, frapper en courant) fasse plus de dégâts sur les armures. OK je note…
Et ainsi de suite. Partie 2, c’est l’inverse. Mon attaque de base va éclater les armures, mon attaque de zone pourra renvoyer les projectiles…
Vous commencez à comprendre ? Chaque run vous proposera des améliorations différentes, de sorte que toutes vos parties vous obligeront à jouer très différemment. Même avec les mêmes équipements. Il est assez rare de pouvoir monter deux fois le même set. Oui, c’est parfois frustrant d’avoir trouvé une amélioration dantesque pour son bouclier et de ne plus jamais retomber dessus. Mais c’est ça aussi, la force d’Hades : devoir sans cesse réapprendre le jeu, le redécouvrir, sous un nouveau jour.
Ajoutez à cela des bonus aléatoires sur une arme à chaque run, vous poussant à l’utiliser même si vous l’aimez moins, la possibilité de déclencher des pièges sur vous ou vos ennemis si vous êtes bon, et un milliard d’autres mécaniques que je ne pourrais développer ici ; et vous comprendrez ce qui fait la vraie force d’Hades.
Mieux encore, les nouveautés ne cessent jamais. Quand on pense avoir fait le tour du soft, il va nous apporter un vent de fraîcheur qu’on n’attendait plus.
Si je devais mettre un point négatif, ce serait concernant la durée de vie. Au final, j’ai bouclé ma première victoire contre Hades en un peu moins de 3h. Si ce n’est certes qu’une partie du voyage, le sentiment d’avoir « fini » le jeu est présent. Assez simple au final dans les premières parties, j’aurais aimé un peu plus de challenge comme dans un Dead Cells qui m’a, lui, fait roter du sang avant de pouvoir arracher ma première victoire.
Est-ce un mal ? Au final, pas vraiment. C’est du pinaillage, vu qu’après ma première victoire (avec le bouclier), j’ai mis plus d’une dizaine d’heures pour réitérer l’exploit avec une autre arme. Donc oui, la première victoire est rapide et franchement décevante… mais les autres sont au niveau.
Conclusion :
Véritable pépite indépendante, Hades est l’aboutissement de toute une vie pour Supergiant Games. On y retrouve tous les points forts de leurs précédents titres, rehaussés d’une bonne dose de nouveauté et d’inventivité.
Addictif au possible, il nous tiendra en haleine durant des heures sans jamais nous lasser, en nous promettant à chaque fois de redécouvrir le jeu comme pour la première fois.
On espère seulement qu’au regard du succès, Supergiant se lance sur un nouveau projet et nous prépare du contenu supplémentaire pour un jeu qui mérite de vivre durant 10 ans.
Pas fait.


On aime
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Un gameplay qui se renouvelle à chaque partie
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Entièrement doublé
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Une D.A. incroyable
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Des protagonistes attachants
On aime moins
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Techniquement dépassé
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Très peu de biomes
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Très court pour la première run.
On aime
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List Item #1
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List Item #2
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List Item #3
On aime moins
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List Item #1
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List Item #2
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List Item #3