Genesis Alpha One

Date de sortie : 19 Janvier 2019

Date du test : Mai 2019

Langue : Français

Plateforme : Ps4

Genre : Fps / Survie

   L’humanité a épuisé toutes ses ressources et détruit sa planète. Vous êtes son dernier espoir, envoyé dans le Secteur Alpha pour trouver une nouvelle planète capable d’abriter le futur de l’espèce, seul, avec simplement des cuves capables de créer des clones.

   Vous découvrirez un univers immense et hostile, dans l’espoir un jour prochain de trouver la planète capable d’abriter enfin le Projet Genesis.

4/10

   Introduction :

   J’avais entendu beaucoup de bien sur ce Genesis : Alpha One. Disponible en alpha depuis un petit bout de temps, le jeu sort enfin sur toutes les consoles de salon et PC pour notre plus grand malheur… et oui, j’ai dit malheur. Parce que soyons clairs : si parmi mes jeux favoris figurent pléthore de jeux indés, il faut tout de même que la qualité soit au rendez-vous. Et malheureusement, ce n’est clairement pas le cas de ce Genesis : Alpha One…

   Graphismes :

   On va commencer par quelque chose qui fâche. Gravement, même.

   Graphiquement, Genesis Alpha One a des années de retard. Des décennies, même. Et je refuse totalement l’argument du « C’est un jeu indé ». On reparle de Shovel Knight ? De Death Gambit ? Même Outward ou Mount & Blade sont bien plus beau…

   Non clairement, on est face à une bouillie atroce de pixels immondes. Les « personnages » ont tous la même tronche, sans le moindre poil sur le caillou ni expression. Un carnage.

   Alors on va se dire, comme pour Outward, peut-être que les environnements s’en tirent mieux… eh bien non. Clairement NON.

   Genesis Alpha One est dégueulasse. Et si le côté oppressant assez proche d’un Alien (le film) est plutôt bien retranscris (point positif !), force est de constater que le reste est juste… moche. Les salles du vaisseau principal sont disproportionnées et vides. Les « planètes » qu’on peut visiter minuscules, trop sombres, et bourrées de végétation tellement mal faite et grande qu’on ne voit pas à 3 mètres. Les textures bavent, ça aliase… bref, c’est loin d’être optimisé. 

   Côté cinématique… disons que ce sont pour la plupart des images d’archives zoomées comme des connasses pour donner un sentiment d’oppression. Ou de gerbe, au choix.

   Bande-son :

   Mouarf. C’est pas bon. C’est pas non plus une catastrophe, mais clairement « Jean-Michel Bruitage » a été engagé à la sono. Entre les araignées mutantes qui font « piou piou » et les musiques stressantes mais mal orchestrées, on va rapidement couper cette merde et lancer Einsiferum. Oui ça n’a rien à voir, mais le métal c’est bien, au moins.

   Scénario :

   Voilà ce qui m’avait clairement attiré de prime abord. L’idée que la terre n’ait plus de ressources et qu’on joue son « dernier espoir », envoyé dans le « secteur Alpha » pour trouver un nouveau monde est génial. Rencontres hostiles, pirates de l’espace, aliens mutants, côté « Alien » très bien retranscrit… Sur le papier, on était proche d’un truc génial, vraiment.

   Mais dans les faits… ou est la progression ? L’intérêt du film Alien, justement, c’était bien le côté « on est dans un camion poubelle de l’espace » qui justifiait grandement l’ambiance glauque. Ici… putain, on est le dernier espoir de l’humanité et on nous a foutu à bord d’une poubelle volante, dégueulasse et mal optimisée ? Vraiment ?!

   Et le fait qu’on rencontre des « monstres » capables de parasiter le vaisseau (et qui le feront tout le temps) n’arrange rien : le jeu ne nous propose jamais une « montée de la tension », comme pouvait par exemple le faire « Alien : Isolation ». Ici, on est directement balancé dans le cœur du gameplay, sans raison logique. On aurait aimé une progression. Quelques secteurs totalement vides, sans la moindre rencontre, pour appuyer le côté « solitaire » (à la « No Man’s Sky »), avant de rencontrer ces merdes immondes et rampantes. Mais non. Tu fais trois mètres, et y’a des vers géants. Par paquets de cents. Ridicule.

   Le problème, c’est qu’un bon jeu d’horreur doit imposer son ambiance par la mise en abîme du joueur, et par la montée de la tension. Ici, rien. Rien de rien. C’est juste… comme un mauvais Resident Evil. On balance la sauce dès les premières secondes, sans chercher à poser l’ambiance et à la faire péricliter avec le temps.

   Gameplay :

   Encore une fois, sur le papier… putain les gars vous écrivez pas un roman. On s’en fout, du papier ! 

   Le gameplay est pitoyable. Que ce soit les phases de construction du vasiseau qui sont… ridiculement dirigistes (les pièces que vous pourrez ajouter n’ont pas  besoin de logique, chacune a un nombre de « portes » déterminé et donc d’accès, de fait impossible de faire réellement ce qu’on veut). 

   Les phases de combats sont… vieilles. Dignes des premiers FPS. J’aimais bien pourtant le fait de transformer le jeu pendant ces parties en gros FPS d’horreur de l’espaaaaace. Mais non. Putain… y’a même pas de bouton pour zoomer. Sérieusement ? En 2019 ? Non mais… vraiment ?! Même la première version de « No Man’s Sky » en avait un !

   Sinon les combats sont ridicules. Tantôt les ennemis sont des sacs à PV, tantôt ils crèvent en un coup. Nos « alliés » sont d’une stupidité extrême, ne tirant que si l’ennemi est bien en face d’eux. L’I.A. de tout ce petit monde est une horreur…

   Parlons un peu de l' »infestation » du vaisseau. Quand vos alliés reviennent de mission, ils vont TOUT LE TEMPS ramener au moins une bébête qui va s’amuser à aller dans les sous-sols pour y faire son nid. Vous devrez donc « ramper » dans les conduits pour éviter qu’ils ne bouffent le vaisseau de l’intérieur. Là encore, c’était une bonne idée… mais c’est mal fait. Pourquoi ? Parce que déjà, c’est TOUT LE TEMPS, justement. Ils sont pas capables de voir ce ver géant dans la capsule qui les ramène sur le pont ? Bah non, ils sont cons. Ensuite, parce que c’est juste… chiant. On rampe, tout le temps, dans les conduits. On dézingue ces merdes. On répare des trucs. Et on recommence.

   La tension, les gars. La tension ! C’est pour ça qu’on joue à un jeu d’horreur, hein !

   Conclusion :

   Genesis : Alpha One est un mauvais jeu plein de bonnes intentions, d’idées novatrices et très plaisantes. Il manque cependant d’expérience, de finitions, et d’un gros, gros travail pour en faire un « bon » jeu.

   Trop dirigiste, rempli de phases inutiles et d’invasions stupidement répétitives, il tient plus du mauvais jeu de survie que de l’horreur à l’état brut. J’y ai passé une dizaine d’heures, et chacune était un calvaire d’ennui mortel et de textures baveuses. Je salue la volonté, mais la réalisation est clairement raté.

0/10

   Pas fait.

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