Final Fantasy XV

Final Fantasy XV
Date de sortie : Novembre 2016
Date du test : Janvier 2017
Langue : Français
Plate-forme : Ps4
Genre : J-RPG

La longue guerre entre le royaume de Lucis et l’empire de Niflheim va bientôt prendre fin. Quelques jours avant la signature du traité de paix, Noctis, le prince de Lucis, quitte la capitale accompagné de trois amis proches. Il va épouser la princesse Lunafreya, du territoire impérial de Tenebrae, en gage de paix.
Malheureusement, Niflheim trahit Lucis en attaquant sa capitale le soir de la signature du traité. La radio annonce désormais que l’empire a pris le contrôle du cristal de Lucis, mais aussi que le roi Regis a été tué, ainsi que Noctis lui-même et Lunafreya, sa promise.
Les promesses de paix s’évanouissent en l’espace d’une nuit. Au milieu d’un tourbillon d’annonces troublantes, Noctis se raccroche à ses trois fidèles amis, prêts à voyager dans la voiture préférée de son père…


Note :
Je vais commencer cette chronique par une petite note, ayant acheté ce FF XV pratiquement le jour de sa sortie, en édition collector avec tout le bordel habituel.
Alors, vous me demanderez sûrement pourquoi j’ai mis pratiquement 2 ans à sortir cette chronique. Et ce serait une excellente question. La réponse est simplement (contrairement à certaines où j’ai la flemme) que… Eh bien, je ne savais pas exactement qu’en penser. Je vais le détailler ci-dessous : FF XV n’est pas foncièrement un mauvais jeu. C’est un jeu « meh ». Et, devant cette indécision, j’ai dû retaper ces lignes environ deux trillions de fois avant de me rendre compte de la terrible vérité : FF XV est impossible à noter objectivement. Mais je vais vous expliquer ça en détail…
Introduction :
Vous le savez tous maintenant, je suis un trentenaire fan de jeux-vidéo. Ce qui signifie, si vous savez compter, que je suis né dans les années 80 et ai grandi dans les années 90. Donc oui, j’ai connu l’âge d’or. Donc oui, j’ai grandi à une époque où internet n’existait pas. Et plus important encore : j’ai grandi sur le pas de porte d’une boutique d’Import.
Pourquoi est-ce important ? Eh bien tout simplement parce que le JRPG a véritablement bercé ma vie. Je n’aurais jamais le temps de parler de la plupart d’entre eux, mais la Saga Final Fantasy (Les vrais comprendront) tient une place chère dans ce parcours… De mes débuts sur le VII (eh oui, j’ai commencé assez tard), avant de revenir aux origines (toutes les origines. Même les remakes et les Spin-Off), j’ai fait absolument TOUTES les déclinaisons de la série phare de Squarenix… Sauf le XIII-2. Et les versions Online. Parce que pour le premier, faut pas déconner. Et pour les autres… bah j’ai pas d’amis.
Autant vous le dire, dans les années 90 je me classais volontiers dans la catégorie « fan hardcore de FF ». Oui oui, de ceux qui ont craché sur toutes les suites à grand coup de « il viole l’esprit de la série ! », avec en première cible FFX, puis X-2, puis XI (le Online était une hérésie), puis le XII, et le XIII… Enfin bref, aucun n’y a vraiment réchappé.
Et puis j’ai grandi. J’ai mûri. Et au final, il est pas si mal FF X. Et le XII a un scénario excellent. Et le XIII… Ouais non, j’ai rien dit !
Et inutile de vous dire que bordel, ce Final Fantasy XV partait avec de SACRÉS désavantages pour le fanboy que je suis !
Dès les premiers visuels, le look de groupe de K-Pop des héros m’a fait vomir… et ensuite je me suis fendu d’un magnifique « Ils ont violé la saga bla bla bla… Jamais j’achèterais cette merde bla bla bla… Plutôt regarder My Little Poney bla bla bla… »
Et au final… J’ai regardé My Little Poney, et j’ai adoré. Mais c’est une autre histoire.
Non au final, je suis tombé sur le Film Final Fantasy XV KingsGlave. J’en parlerai dans une autre fiche. Sans doute après mon sept ou huitième visionnage. Oui, vous l’aurez compris : ce film a changé ma vision du jeu.
Petite merveille, tant en termes de prouesses techniques que de scénario ou de musiques ; KingsGlave m’a fait clairement comprendre que non, FF XV n’était pas une monture « K-Pop », que non ce n’est pas un « Project Diva Fantasy ».
J’ai donc acheté pour Noël le jeu. En version collector. Avec le season pass. Et le guidebook collector… Oui, j’ai claqué 250€ dans un jeu que je disais, encore quelques mois plus tôt que « je ne l’achèterai jamais »… Et tout ça à cause de ce film bordel de merde !!!
Mais l’intro est finie et je n’ai pas encore parlé du jeu lui-même. Alors, bien ou pas ?
Graphismes :
Comme je le disais plus haut, s’arrêter au look des héros serait une grave erreur. Alors certes, Noctis ressemble clairement à un chanteur de K-Pop ou de Visu… Mais au final, son apparence physique correspond bien au personnage : c’est un jeune, un adolescent à peine majeur ayant grandi dans une ville en paix et en sécurité. Il a donc été clairement basé sur le look qu’aurait un ado dans ce monde.
Les autres protagonistes sont également vêtus de noir. À vrai dire, ils portent tous la même tenue. Et pour cause, ce sont des gardes royaux, ils ont donc l’uniforme traditionnel… réarrangé à leur goût, et librement, puisqu’ils forment la garde rapprochée du Prince (qui leur laisse pas mal de liberté. Il est cool, ce Noctis). Et c’est là un point très important qui traduit l’implication du studio dans son jeu : tout est cohérent, jusqu’au look des personnages. Certes, ils ne sont pas très conventionnels et font sourire parfois ; mais leur design colle à leur personnalité… à la perfection ! Il n’y a clairement RIEN à redire sur ce côté-là, ni même à discuter :
Ignis porte le costume complet, Gladio a retiré son T-Shirt pour être plus à l’aise et libre de ses mouvements, et Prompto l’a simplement adapté à un look plus jeune (un peu dans le style de celui de Noctis). Au final, tous les aspects visuels ont été pensés, travaillés, pour respecter une cohésion et une véracité qui rend le jeu vraiment prenant… du moins sur le côté graphique.
Bande-son :
Pas grand-chose à dire, malheureusement. Les OSTs sont correctes, mais clairement en dessous de certaines proposées par le passé. Aucune ne restera dans les annales, ni ne nous procure ce « petit frisson ».
Alors je sais, certains d’entre vous vont me reprocher de ne pas parler de Florence and the Machine. Oui, j’ai adoré les chansons, et je les réécoute régulièrement. Alors pourquoi ne pas lui donner crédit dans FF XV ? Eh bien simplement parce que, contrairement à un Fallout 76 (pour ne citer que lui), ces musiques ne font pas réellement partie du jeu. Stand by me a été faite avant tout pour le Trailer, puis intégrée dans l’opening et l’ending du jeu. Ce serait comme mettre au crédit de Anthem la reprise de Uprising de Muse, ou pour Evil Within 2 la reprise de Duran Duran. Je considère que si une musique ne fait pas intégralement partie du jeu, soit écoutable à loisir soit en tant que « temps fort » au service du scénario ; alors elle n’a rien a faire dans la notation finale.
Scénario :
C’est LÀ que le gros des critiques s’est déchaîné. Et, bien malheureusement, à raison.
Soyons clairs : je DÉTESTE quand un jeu vous « propose » de faire des actions annexes dans les moments tendus de scénarios. C’est… irréaliste de penser ne serait-ce qu’une seconde que Noctis ait l’envie d’aller pêcher alors que son père vient de se faire dézinguer ; totalement ubuesque de voir les gars camper et rigoler tandis que la princesse est retenue prisonnière et que l’empire attaque les terres du Prince.
Eh oui, c’est un gros point noir dans FFXV. Trop gros pour passer à côté sans en parler. Parce que justement l’univers est bigrement cohérent, tout a été fait pour fonctionner à la perfection, tout a été travaillé et pensé pour qu’on y croit. Alors POURQUOI ? POURQUOI ?
Non, c’est difficile de pardonner à un jeu qui a subi un tel délai de développement. Il aurait été si simple de proposer toutes ces actions en tant que « Endgame » massif et imposant ; voire de le transformer à ce moment-là en « jeu service », genre qui est si cher aux éditeurs actuellement. Et pour le coup… même moi, je n’aurais rien dit !
Franchement, s’ils avaient concentré le scénario en lui-même (une grosse dizaine d’heures en ligne droite) avant de proposer au nouveau Roi Noctis de « partir à l’aventure pour aider son peuple » (comme on pouvait le faire dans un Fable 3, par exemple) ; alors là ç’aurait été parfait et justifié. Mais non. On va camper. Prendre des photos. Pêcher. Ramasser le moindre putain de caillou sur la route. Monter des Chocobos. Bouffer au resto… Rien n’est trop beau pour un Prince qui se déshumanise totalement de sa propre épopée.
Et c’est sans doute ce côté qui fait clairement de ce titre un jeu, au mieux, moyen. Car en l’état, le joueur est simplement… perdu. D’un côté, un scénario profond et mature qui impose à un Prince en exil des épreuves terribles pour sauver son royaume et sa promise, avec des choix dantesques et difficiles ; et d’un autre… « Ah nia nia on s’en bat les couilles de la guerre, viens on va faire ploof dans la rivière nya nya ».
Non vraiment… et pour couronner le tout, ces putains de DLCs finissent d’achever un scénario qui s’en prend déjà plein dans la tronche. Je veux dire… merde ! Dès le début, on comprend que certaines phases sont là POUR les DLCs (payants) qui viendront. Et vas-y, qu’un à un, les personnages vont quitter temporairement le groupe, avant de revenir en mode « Ouah ! Il m’est arrivé de ces trucs ! J’ai même perdu ma couille gauche ! Mais… non, je vais pas en parler ici. On verra ça dans 3 mois à 9,99€ ! »
Et c’est rageant. Juste… rageant. D’autant plus que les idées étaient là. Que Kingsglave a su poser des bases ultra solides. Que le scénario peut être prenant et bigrement bien narré quand il le veut. Mais le fric… le fric est une malédiction.
Gameplay :
Bon. Encore une fois, je ne pourrai faire autrement qu’être en demi-teinte ; car le second GROS point négatif de ce FF XV vient clairement de son Gameplay.
Si les phases de combats sont loin d’être catastrophiques (au contraire, elles sont plutôt plaisantes car très nerveuses et plus dans le sens d’un jeu d’action que d’un RPG au tour par tour) ; certains passages sont… AAAAAARGH ! Par où commencer ?
Restons sur les combats. Comme je le disais : ils sont nerveux. Tout se fait donc en temps réel, pour le plus grand plaisir des amateurs de A-RPG. Mais… MAIS merde, elles servent à quoi les autres actions ? On est parfaitement capable de rusher 90% des combats sans utiliser la moindre technique, la moindre invocation, le moindre sort… simplement en bourrinant comme un débile le premier connard venu !
Et le problème avec cette simplicité ? C’est que putain, quand un combat un peu plus ardu se présente, on est totalement perdu ! À se demander « Comment je me sers de la magie, déjà ? » » C’est quoi pour invoquer ? » » Ah merde… je suis mort ! »
C’en est frustrant car totalement débile et irréaliste.
Certains passages également vous imposent d’utiliser une technique précise pour réussir, ou tente d’innover avec un gameplay asymétrique… Mais les gars, vous étiez bourrés ou vous ne savez tout simplement pas faire ? Les phases d’infiltration sont une horreur, les passages en bagnole redéfinissent le concept même d’ennui (au début c’est sympa, au bout d’une heure vous allez juste prendre votre portable tant ces « faux chargements » sont longs et chiants).
Et la pêche. Oh putain la pêche… Non sérieusement, vous n’avez rien trouvé de plus débile comme passe-temps pour Noctis ? Si encore les photos et la cuisine peuvent être sympas, la pêche, c’est la mort. Mal foutue, ressemblant à s’y méprendre à ce que faisait Harvest Moon sur Super Nes, on a le sentiment de ne rien contrôler et surtout… bah on veut pas pêcher ! On est un Prince… pas Pêcheur Amédée en quête de son sixième Magicarpe ! Merde !
Conclusion :
Je ne vais pas aller plus loin, cette fiche est déjà assez longue.
Si Final Fantasy XV n’est pas un mauvais jeu, il a de gros soucis d’optimisation côté gameplay et scénaristique. Et c’est vraiment dommage, car pour chaque bonne idée une mauvaise vient contrebalancer le tout.
En résulte un jeu au mieux moyen, qui ne restera malheureusement pas dans les annales.


J’ai essayé, c’est écrit beaucoup trop petit, en blanc sur fond noir en plus… Le système de combat est trop chiant pour moi.
Quand on a une quête, on ne peut pas s’arrêter pour prendre des photos et pêcher… Surtout quand on est en deuil, on n’a pas la tête à ça…
J’ai aussi essayé le film, pas adhéré du tout… Graphiquement c’est beau, le reste est plat.