Final Fantasy IX

Final Fantasy IX
Date de sortie : Juillet 2009
Date du test :
Farrel – 2001
Misha – Avril 2018
Langue : Français
Plateforme : Ps1
Genre : RPG

Dans la belle ville d’Alexandrie, tout autour du somptueux château, dans les rues animées, se presse une foule comme il y en a rarement en temps normal. Et pour cause : ce soir, la troupe des Tantalas, à bord de son gigantesque navire, va débarquer en ville afin d’offrir au public une de ses fameuses représentations théâtrales. Mais leur but réel est tout autre : kidnapper la princesse Grenat.


Introduction :
J’ai fait tous les FF. Depuis le 1e jusqu’au 15, et même les spin-off. Pourtant, je n’ai jamais autant eu de mal avec l’un des opus de la saga qu’avec celui-ci. Pourquoi ? Simplement parce qu’il est arrivé au bout de mécaniques éculées et prémâchées. En voulant jouer sur le côté « rétro », il n’a en réalité fait que reprendre les pires défauts de ce genre de jeux, sans jamais chercher à innover.
Graphismes :
C’est moche. Sérieusement, le jeu est sorti en fin de Ps1, soit à une époque très compliquée pour le jeu-vidéo sur console ; une époque où les limitations de la machine faisaient mal, vraiment mal… Parasite Eve 2, Tenchu 2, Resident Evil 3, Koudelka… Autant de jeux qui en mettaient plein la vue à l’époque mais qui, avec le recul, auraient tous dû sortir sur PS2 pour gagner un meilleur traitement.
Au delà de ça, Final Fantasy 9 est vide. Quelques rares villes et donjons (certes très beaux), mais une map monde désespérément vide dont les textures semblent avoir été vomies.
Pis encore, le côté « faux SD » appliqué aux protagonistes est risible, et n’aide en rien à l’immersion ; surtout après le 8e opus.
Bande-son :
Pas mal. Au début. Le thème est très bon, de même que les différentes musiques d’ambiance. Et puis… merde, vous avez oublié de payer Nobuo, ou vous lui aviez déjà annoncé qu’il serait viré à la fin du projet ?
Vers les 3/4 du jeu, le titre se fout littéralement de votre trogne. Le thème est recyclé à outrance, en boucle, avec tous les instruments possibles et imaginables.
Scénario :
Alors, c’est l’histoire d’un mec, il a une queue. Et il est comédien, sauf que non. Donc il va kidnapper une princesse narcoleptique, parce que sa mère est bleue et qu’elle veut la manger. Mais son oncle, c’est un insecte. Donc ils vont aller chercher des cailloux et du café pour combattre le méchant, parce que franchement il est pas gentil. Et qu’il est gay. Mais non, il a juste oublié les clefs de sa ceinture de chasteté chez son grand-père, qui aime bien faire des machines qui ont des queues. Donc le méchant, il va vouloir détruire le monde. Parce que personne n’est capable de le comprendre. Et c’est là que la grosse madame elle meurt. Donc la princesse, elle s’en bat les couilles de son royaume. Elle aime beaucoup les queues. Et en plus, Djidane en a deux.
Fin.
Plus sérieusement, tout a déjà été vu et fait mille fois… L’histoire est d’une banalité affligeante, sans aucun réel suspens ; la plupart des protagonistes oubliés de la narration, et sans aucun développement. Dagga est horripilante avec ses crises de mutisme, ses évanouissements à répétion, etc…
Seul Bibi sort du lot avec son questionnement sur la mort. Mais c’est tellement passé rapidement qu’on peine à en faire un point fort… Et si on en arrive à se concentrer sur des points annexes du scénario pour trouver des choses à dire, c’est que franchement le reste est bien creux.
Gameplay :
Du RPG classique au tour par tour. Très classique. TROP CLASSIQUE ! Merde, avec les évolutions de FF8, on s’attendait à… mieux. À vraiment MIEUX. Pis encore, rapidement on se rend compte que seuls 4 protagonistes ont une réelle utilité. Les autres ? On les emmerde, ce sont des PNJs. Mais parfois, le jeu va vous rappeler qu’ils existent et vous contraindre à jouer avec.
L’idée du craft était sympa, mais mal faite. Pas assez de recettes, pas assez de possibilités, pas assez d’intérêt, sinon au début du jeu.
Conclusion :
L’ultime échec de Squaresoft, selon moi. Le jeu qui n’aurait jamais dû voir le jour, du moins sous cette forme et sur ce support. Les idées étaient sans doute là et les intentions louables, mais le titre est sorti avec une dizaine d’années d’avance pour être réellement bon.


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