Date de publication : 13 Octobre 2018

Date de lecture : Octobre 2018

Genre : Drame, poésie

Nombre de pages : 119

elle n’aura été
qu’un amas de cellules
qui se sera développé en moi
contre mon gré
rien pour personne
pas un individu
elle est pour toujours
celle que jamais personne ne blessera
celle qui jamais ne connaîtra
ce monde que je ne souhaite à personne

et pourtant
déjà
elle s’appelait Micha

Recueil de 97 poèmes en vers libres, Elle s’appelait Micha évoque le sujet difficile de l’avortement.

8/10

   Pas très grand fan de Poésie, genre oh combien délicat et compliqué, je dois dire avoir été très touché par ce « Elle s’appelait Micha ».

   L’auteure fait bien plus que nous narrer une expérience, un vécu ; elle nous plonge dans les méandres d’un désespoir palpable, d’une plaie béante vouée à ne jamais cicatriser. 

   J’ai été touché, ému, de la voir mettre son âme à nu avec tant de précision ; malgré la difficulté de telles épreuves.

   Ici plus que jamais, l’écriture est un exutoire. Et rien que pour ça, vous devriez acheter « Elle s’appelait Micha ».

10/10

   Je suis Loli depuis le printemps dernier, lorsque j’ai découvert Trop Peu, offert sur Amazon à ce moment-là. J’ai eu le coup de cœur pour sa plume. J’ai lu chacun de ses livres et tout naturellement, celui-ci s’est retrouvé entre mes mains, agrémenté d’une magnifique dédicace.

   Écrire sur l’ivg est chose ardue. La Société le récrie, les catholiques collent des étiquettes mensongères. Mais quasiment toutes les femmes en subissent au moins une dans leur vie, voire une fausse couche, c’est comme ça. Et les ¾ du temps, elles tombent enceintes sous contraception, donc il ne s’agit pas de stupidité. Aucun contraceptif n’est fiable à 100%, je peux en témoigner.

    J’ai pleuré. Sincèrement. De tout mon cœur, de toute mon âme. Ces lignes ont trouvé un écho en moi qui a remué des blessures. L’écriture se livre dans toute son intimité, toute sa souffrance, ce vide béant qui avale tout. Et mes larmes ont coulé sans que je les contrôle, mouchetant mes lunettes que j’ai dû astiquer plusieurs fois.

« j’essaie de coller
à celle que j’étais hier
pour que personne
ne s’aperçoive
que je n’existe plus »

    Oui je l’avoue, je me suis retrouvée dans ce livre que j’aurais aimé encore plus long. Comme une thérapie silencieuse qui hurle dans ses lignes. Il est le premier à m’avoir bouleversée de la sorte et je l’encourage à pénétrer les cœurs, que cette petite Micha puisse vivre éternellement grâce à ses mots. Assez étonnant n’est-ce pas, pour moi qui m’appelle Misha.

    Puissent ces lignes caresser la mer.

   Elle s’appelait Micha est de tous mes livres celui auquel je tiens le plus. Il était vital que je l’écrive. J’ai eu plus d’hésitations à le publier, craignant qu’il soit détourné, redoutant aussi qu’il soit lu de mes proches. Je ne regrette pas de l’avoir publié, les retours de mes lecteurs ont été magnifiques et j’ai été très émue d’apprendre que de nombreuses femmes se retrouvaient dans mes mots. Un merveilleux cadeau en tant que personne, une grande responsabilité en tant qu’auteur.

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