Elex

Elex
Date de sortie : 17 Octobre 2017
Date du test : Juillet 2018
Langue : Français
Plateforme : PC
Genre : A-RPG



Introduction :
Graphismes :
Sur ce point, le jeu est correct. Sans plus. Rappelons tout de même qu’il est sorti fin 2017, soit après des titres tels qu’Horizon, For Honor ou Wolfenstein 2, Nioh ou encore R.E. 7. Alors oui, certes, le budget n’est pas le même. Mais quand même… Certaines textures me rappellent un peu trop Risen 3, de même que l’animation des visages (bien que plus jolie quand même). Et Risen 3 a 3 ans !
Pour le reste, les environnements sont d’une incroyable variété, allant de la mer de sable à la forêt dense, en passant par les ruines de notre civilisation réduite à néant à des étendues neigeuses et glacées.
Malheureusement… les similitudes entre ce soft et Horizon sont nombreuses, surtout en terme de lore. Du coup, il est assez difficile de ne pas les comparer. Et Elex ne tient pas du tout la comparaison. Sur AUCUN point…
Bande-son :
On retrouve les mêmes compo que pour la saga Risen. Littéralement, les musiques sont transposables, interchangeables… sans aucune originalité. C’est dommage, mais elles laissent de marbre du début à la fin.
Le doublage est bon, bien qu’encore une fois, on retrouve les mêmes voix que dans Risen. À croire qu’ils ont séquestré ces pauvres doubleurs et qu’ils les forcent à travailler sur toutes leurs productions… Dommage.
Scénario :
Comme toujours avec P.B., le gros du travail est ici. Sur le lore, le background, et le scénario. Et si celui de Risen était un régal, avec ses histoires de Titans, celui d’Elex est… encore mieux ! Oui, je sais, c’est dur à croire!
Entre Fallout, Horizon et La Ballade de Pern, Elex est un petit bijou d’écriture, original et surprenant. Très profond, le jeu se galvanise même de la palme du « je justifie une quête fedex à fond, mec ». Et tout prend. Absolument tout. Au final, le monde est un tel plaisir à suivre et l’aventure à vivre qu’on y revient malgré ses défauts.
Pour ainsi dire, Elex est le premier jeu depuis des années que je recommence plusieurs fois avec plaisir, sans jamais avoir ce sentiment de lassitude, de refaire en boucle les mêmes choses.
L’idée des trois factions principales est lambda, et déjà vue dans TOUTES les productions de P.B… Sauf qu’ici, eh bien ils vous offrent d’autres choix, d’autres alternatives. Comme fonder et diriger votre propre Cité hors faction (Origine), ou encore devenir partisan de la Cité sous le Dôme (qui regroupe plusieurs factions), ou de rejoindre la résistance des Séparatistes Albes. Ou simplement de rester seul avec vos compagnons.
Chaque choix est lourd de conséquences. Rejoindre une faction est attirant, dans le sens où vous débloquerez plus de quêtes, de meilleurs équipements, des pouvoirs uniques (de la magie, l’usage de drogue, ou une technologie très avancée)… mais dans le même temps, les contraintes sont énormes. Car toute la ligne scénaristique s’en verra irrémédiablement chamboulée.
De même, vos choix moraux sont au cœur du jeu, puisque vous pourrez allègrement « trahir » vos compagnons de route (et donc les perdre) si vous estimez que leurs choix ou leurs actions sont contraires aux vôtres.
Véritablement, Elex offre une liberté et une puissance de choix qui sont revigorantes dans un paysage vidéo-ludique où tout est aussi plat que l’encéphalogramme de Donald Trump.
Gameplay :
Bah… c’est Risen. C’est beaucoup trop Risen… J’ai l’impression que rien n’a changé, rien n’a évolué. Et ça fait mal, parce que merde quoi… ça commence à dater. Je sais pas, c’est quand même pas si compliqué, de prendre des idées à droite, à gauche ; si ?
Encore une fois, le jeu ne tient pas du tout la comparaison avec les standards actuels. Que ce soit Horizon, The Witcher 3, ou… merde, tous les autres. Même Technomancer faisait mieux… l’année précédente. En fait, même Mass Effect faisait largement plus jouable… en 2007…
Zut les gars, faites un effort ! Tirer avec un arc ou un fusil est un calvaire de précision, surtout sans lock manuel, surtout avec une manette ! Pourquoi ne pas avoir plus profité de la manne qu’apportait les armes à feu et à énergie ? Pourquoi ne pas avoir ajouté des couvertures derrière les débris des ruines ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi… ?
Le jeu est vieillot dans son gameplay, et d’une difficulté digne des Gothics (ou des Risen, d’ailleurs). En gros, vous avez peut-être droit à un Open-World, mais vous n’irez clairement pas où vous voulez, au risque de vous faire défoncer la tronche en deux coups… et cette limitation restera jusqu’à la putain de fin du jeu ! Merde, j’étais niveau 30, avec un stuff de malade, et j’arrivais ENCORE à me faire défoncer le fondement par quelques merdes que j’avais croisées hors des sentiers battus… C’est frustrant !
On retrouve également cette saloperie d’idée que non, vous n’avez pas le droit d’avoir d’armures en dehors d’une faction (ou pratiquement aucune), et qu’il va falloir bosser pour les mériter… Alors oui, les armes ça va. Mais les armures… si vous n’optez pas pour une des trois factions (ce qui a été mon cas dans ma seconde partie), vous avez intérêt à vous accrocher, à maîtriser parfaitement l’esquive, à avoir un stock de munitions et, surtout, à bien faire monter vos compétences de défense !
Et les compétences, parlons-en justement ! Les points d’attributs demandés pour les apprendre (ou simplement pour vous équiper d’une bonne arme) sont juste… aberrants. 60 points de force ET de dextérité pour une vulgaire épée ?! Sérieusement ?! Je les ai eu au niveau 20… et je triche !
Parce que oui, pour vraiment profiter tu soft, j’ai triché. Je l’avoue sans aucune honte. J’ai téléchargé un mod qui doublait l’XP et l’Endurance. Et j’en ai tout de même chié. Parce que j’avais fait le choix de ne rejoindre aucune faction.
Les mécaniques de jeu sont trop éculés pour être plaisantes à notre époque.
Pour autant, c’est un plaisir d’explorer un monde si vaste, avec ses ruines nombreuses et ses petits évents scriptés.
Plus encore, l’ajout du Jetpack permet d’avoir de nouvelles manières d’appréhender les différentes interactions et les situations. C’est ainsi, qu’ayant échoué à persuader un garde et n’ayant pas les moyens de le soudoyer, je me suis agréablement surpris à « voler » au-dessus de la clôture qu’il gardait pour mieux m’infiltrer. Ou encore simplement à sauter du toit d’un bâtiment au lieu de le redescendre par les escaliers.
Cependant, l’exploration n’est guère vraiment récompensée. Vous allez parfois tomber sur un truc sympa, mais rarement sur le loot que vous attendiez tant. Quelques piécettes, des tasses et des fourchettes et… des clopes. Là, vous allez jubiler. La monnaie est difficile à glaner en dehors des quêtes, alors quand vous allez tomber sur une cartouche de cigarettes, c’est noël.
Ce problème se fait particulièrement ressentir en première partie où, clairement, vous allez piquer tout le PQ de ces pauvres pécores qui parsèment le monde. Sérieusement, à la fin de ma première partie, je pense que 99% des gens devaient se torcher à l’aide de leurs draps !
Conclusion :
Impossible pour moi de savoir comment finir ce test d’Elex, tant je suis mitigé sur lui. J’aurais aimé tellement plus… et pourtant je n’arrive pas à m’arrêter d’y jouer, tant il est riche et puissant. J’y ai passé déjà pratiquement deux-cent heures. Et je pense que j’y retournerai encore pour une centaine au minimum. Et quand le second sortira, je foncerai dessus.
Oui mais voilà, je fais partie de cette minorité qui aime ce genre de jeux. Qui apprécie la difficulté et la narration. Je suis de cette vieille école qui rêve encore sur Gothic 3 et sur Risen. Donc je suis parfaitement la cible de ces productions.
Vous qui n’y êtes pas habitué, ou qui avez trouvé Risen trop punitif et dur, ne vous y risquez même pas. Vous seriez déçus.


Pas fait.