Je ne suis pas trop BD à la base, mais j’essaie de sortir de ma zone de confort, car dire qu’on aime tel ou tel genre est tellement réducteur… On peut apprécier une œuvre sans se fier aux étiquettes.
Alors, cette version de Dracula est surtout historique. On replace les faits avec des dates, des noms. Et certains me diront que l’épouse de Vlad se nommait Justina. Je vous répondrai : oui, la première. La seconde s’appelait Ileana et enfin la troisième Cneajna. C’est d’ailleurs cette dernière qui est mise en avant dans l’histoire. Elle déplore son mariage avec ce tyran, réputé pour empaler ses victimes.
Dans cette BD, Vlad n’est pas le vampire de l’histoire. Il s’agit d’un peintre qui arrive à bien se faire voir et accepter à la Cour.
Ce que j’ai le plus aimé dans ce premier volume réside dans la patte graphique. Les décors gothiques sont juste parfaits. Toutes ces branches décharnées, la neige, les tombes…
En revanche, parfois les yeux des personnages ne sont pas droits, ça peut dérouter.
Le fait qu’on appréhende l’histoire avec des dates précises, les liens entre les protagonistes, les guerres etc ; renforce l’aspect réaliste. Même si c’est Jonathan et Bram qui en discutent.
Il est court mais intense, je le recommande aux amateurs d’histoire et de vampirisme.