Dororo


Dororo
Date de sortie : 07 Janvier 2019
Pays : Japon
Langue : VostFR
Genre/Thème : Seinen, Fantastique, Samouraïs, Quête initiatique, Vengeance, Démons.
L'avis de Farrel

9/10
Un anime dantesque et épique qui mérite le détour.
L'avis de Misha

9/10
…
Dororo est un animé qui a grandement inspiré Berserk. Du moins, en substance.
Car Dororo a ce « je ne sais quoi » en plus que j’ai préféré. Le fait que le héros soit une poupée vide, dont tous les membres sont artificiels, est absolument génial. Contrairement à la majorité des autres œuvres de fiction, son évolution est une régression. Pour lui, c’est un moyen de retrouver son humanité… Mais en contrepartie, il va perdre son statut quasi divin, immortel ; pour réellement devenir humain.
Car passer d’épéiste hors de son corps et du temps à simple rônin est difficile. Et chaque épisode est là pour nous le rappeler. Que ce soit lorsqu’il récupère ses nerfs et commence donc à apprendre ce qu’est la douleur, ou qu’il retrouve ses mains et ne sait simplement plus se battre à l’épée.
Dororo est un apprentissage. L’humanité est faible, incapable de faire face à ses démons. Mais si certains voudraient s’en séparer pour se renforcer, Hyakkimaru fait le cheminement inverse.
Il y a beaucoup de sous-texte dans Dororo, qui s’éloigne vraiment du triptyque « amitié, défaite, entraînement » usuel des Shônens. On pourra citer toute la dimension politique et les griefs à peine voilés contre la société néo-colonialiste de l’époque, de l’abandon des traditions et des mœurs au profit d’un enrichissement du pays. On pourra encore faire pas mal de parallèles avec l’introspection du héros, incapable de percevoir le monde mais qui pourtant en a une vision claire, la sienne, loin de la réalité mais étrangement plus sereine. On pourra également longuement débattre sur « pourquoi » l’œuvre porte le nom d’un personnage certes principal, mais qui n’est pourtant pas le héros.
Dororo tient par bien des aspects du chef-d’œuvre. Et si cette version semble occulter pas mal de passages pour se concentrer sur l’essentiel et proposer une œuvre plus « divertissante » ; nul doute que tout ce qu’on y découvre donne simplement envie d’en voir plus.
Dororo est une œuvre du grand Osamu Tezuka. Et je dois avouer qu’en le sachant désormais, beaucoup de choses prennent sens, surtout en connaissant la vie et l’implication du bonhomme.
Bref, allez voir Dororo. C’est vraiment excellent.
Le manga Dororo (Osamu Tezuka, 1967) a inspiré Berserk, ça vous pose les bases. Je ne l’ai pas lu mais, curieuse, j’ai regardé l’anime, un pur régal.
L’univers est sombre mais pas à l’excès. Une seule séquence de cul, et encore, on ne voit rien. J’ai apprécié car bien souvent, le viol est de mise sous l’influence des samouraïs qui massacrent à l’envi.
Et là, vous allez me dire, « Dororo, c’est donc le nom du héros ! » Eh non ! C’est le prénom du protagoniste qui l’accompagne. Hyakkimaru a une histoire particulièrement touchante. Face à la peste et à la famine, le Seigneur Daigo sacrifie son nouveau-né aux Démons. Initialement, il y en avait 48, mais l’anime les a réduits à 12, car sinon le format de 24 épisodes n’aurait guère suffi.
12 morceaux de Hyakkimaru dévorés par les Démons en échange de la prospérité des terres. Le bébé pousse un premier cri, après quoi il se fait sacrifier. Il finit sans yeux, sans oreilles, sans peau, sans nerfs… Sans presque rien techniquement. Mais il survit grâce à la protection de la Déesse que prie sa mère. Miséricordieuse, elle lui laisse la vie sauve et le 12ème Démon ne parvient pas à manger sa part. Dans ce cas, quel est ce morceau ? Le cœur ou le cerveau ? Car tous deux sont essentiels pour se mouvoir.
Abandonné, Hyakkimaru se fait recueillir par un homme qui se repentit pour ses actes. Il sculpte initialement des prothèses pour les défunts pour qu’ils restent dignes dans la mort. Finalement, il construit un corps artificiel à cet enfant qu’il adopte.
Hyakkimaru massacre les Démons, en espérant récupérer un fragment de lui à chaque fois. Mais son âme se teinte de rouge au fur et à mesure. Ses lames finissent par laminer la chair humaine, nul ne peut l’entraver.
Autant il y a des points très logiques, comme quand il retrouve l’usage de l’ouïe et que c’est infernal d’endurer tant de bruit après 17 années de silence, sa propre voix lui paraissant assourdissante ; autant quand il retrouve sa colonne vertébrale, ça m’a sortie du contexte. Il hurle car il a retrouvé ses nerfs à ce moment-là, mais l’absence de sang est étrange. Cette scène en particulier. En gros, on voit juste le fil et les disques qui lui servaient de colonne vertébrale se détacher quand il est à quatre pattes, c’est tout. Comment dire… Ce n’était pas impressionnant… Les autres membres, oui. Là, j’ai trouvé ça… illogique.
Mais c’est un détail. Car cet anime est excellentissime. Les ost sont géniales. Épiques, sombres, dans la pure tradition japonaise ; elles collent à merveille. C’est joliment animé, le grain de l’image a de beaux décors, des personnages très bien mis en scène, les combats sont fluides, ingénieux. Et puis le scénario putain ! Il est vraiment bon, avec un début, un milieu, une fin. Quoi, vous trouvez que c’est la base ? Combien d’animes sont à suivre et pour beaucoup n’auront jamais de fin ? Ici, certes il y a 12 morceaux et non 48, mais tout est cohérent.
Même si Hyakkimaru ne parle pas avant très longtemps, on s’attache à lui. Sa quête est injuste et difficile. Alors, pourquoi Dororo en titre ? Eh bien, et ce n’est que mon avis, parce que Dororo incarne sa rémission. Ce personnage l’accompagne durant un long moment et le traite normalement. Un lien se crée entre eux.
L’anime s’arrête au volume 4 du manga. Je me demande donc ce qui se passe après. Mais c’est trop moche graphiquement pour moi, donc j’attendrai la saison 2 de l’anime, si elle sort. Pas nécessaire non plus, car la saison 1 nous apporte une vraie fin.
Dororo n’est pas un shônen à la con, il a un scénario travaillé, réfléchi, qui ne s’essouffle jamais. Les épisodes se mangent à une vitesse phénoménale. On se dit « Juste encore un… » pour s’en enquiller 3 !
Beau, bien mis en scène, vivant ; il a eu sa place dans mon Top 5 de 2019.


On aime
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Visuellement impressionnant
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Un sous-texte enrichissant
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Une quête initiatique très originale
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Des protagonistes attachants
On aime moins
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Trop court.
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Un scénario qui prends parfois des raccourcis.
On aime
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List Item #1
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List Item #2
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List Item #3
On aime moins
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List Item #1
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List Item #2
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List Item #3