Dissolution – C.J. Sansom

Auteur(e) : C.J. Sansom
Date de publication : 8 Janvier 2004
Date de lecture : 2015
Genre/Thème : Enquête médiévale
Nombre de pages : 557

Angleterre, 1537. En butte aux menées du redoutable Thomas Cromwell, le clergé catholique jadis tout-puissant perd son pouvoir, voit ses biens confisqués et ses monastères menacés de dissolution. Partout la révolte gronde.
Après la décapitation d’un commissaire du roi à Scarnsea, l’ardent réformateur anglican Matthew Shardlake est envoyé sur les lieux. Dans le monastère glacial, son enquête se heurte au mutisme des moines. Chacun d’entre eux semble avoir quelque chose à cacher. Quels secrets pèsent sur ces lieux ? Qui veut-on protéger ? Alors que la mort frappe de nouveau, Shardlake doit percer au plus vite les mystères de cette étrange congrégation. Mais il ignore encore à quel point de terribles découvertes ébranleront ses plus profondes convictions.

Pas lu.


Dissolution est une bonne petite enquête au cœur d’un monastère, tout pour me plaire. Fan de Cadfael, j’ai par ailleurs écrit une enquête médiévale intitulée Le Chrysanthème Bleu qui se déroule à Entrevaux.
Les meurtres ont lieu au cœur de l’hiver ce qui m’a beaucoup plu car je l’ai lu durant une forte canicule, visualiser ce décor enneigé m’a fait du bien. Ah l’hiver… *ronronne* Oui c’est ma saison préférée, si je m’écoutais je supprimerais le printemps et l’été, en ne laissant que les belles couleurs de l’automne et les festivités de l’hiver !
Revenons au livre, malheureusement il met 60 pages pour démarrer, c’est long. Je me suis accrochée quand même (contrairement à Millenium, au bout de 100 pages j’ai compris qu’il était très mauvais, oust ! Hors de ma bibliothèque !). On suit donc l’inspecteur Shardlake venu enquêter sur la décapitation de son prédécesseur, Singleton. Secondé de Mark qui lui sert plus de larbin que de secrétaire (comment ça c’est pareil ?), Shardlake piétine pendant des centaines de pages… Et ce n’est pas sa bosse la fautive mais son cerveau. Il ne pose pas les bonnes questions, a une intuition d’huître et c’est long… Dieu que c’est long ! 557 pages, révélation de l’assassin numéro 1 à la page 499… Je suis patiente, oh oui je suis patiente… ! Cadfael, fait quelque chose pour ce pauvre commissaire par pitié ! Il a raté sa vocation !
Oui oui, sérieux, page 499. Et jusque-là donc… ? Eh bien, les moines mangent, dorment, prient…
…tiens ? Un cadavre, un autre cadavre… Ah ils s’entretuent. Tiens l’un d’eux s’est masturbé en regardant Mark à poil. Passionnant en effet… Mais remarquez qu’il y a de la neige tout partout, que ça brille, qu’il fait un froid mordant ! Oui c’est pour ça que j’ai tenu. Après, je ne dis pas que l’enquête est mauvaise, mais autant de longueurs, non… Enlevons 200 voire 300 pages, c’est tout aussi bien. Les détails sont importants oui, mais caser le passé du héros est chiant… Qu’on le martyrise parce qu’il est bossu, il dit déjà au début combien il est malheureux, que sa vie est pourrie etc… Et il se plaint jusqu’à la fin.
Non je ne veux pas être médisante voyons. Mais en ôtant aussi d’autres passages sans rapport avec la Reine Anne et l’enquête, on obtient un texte plus prenant.
Donc pour conclure, ça ne vaut pas Frère Cadfael qui lui est super badass et résout des enquêtes avec l’intellect d’un Poirot, d’un Sherlock, d’un Layton ! Et tout ça en sachant manier l’épée, oui Monsieur ! J’ai aimé l’atmosphère monastique, les décors hivernaux, l’originalité des meurtres. Je regrette juste ces longueurs interminables, sans elles ce roman aurait été nettement meilleur.