Auteur : Haruki Murakami

Date de publication : 15 Mars 2012

Date de lecture : Février/Mars 2019

Genre/Thème : Surréalisme, Introspection

Nombre de pages : 960

   Un chat égaré, une inconnue jouant de ses charmes au téléphone, des événements anodins suffisent à faire basculer la vie d’un jeune chômeur, Toru Okada, dans un tourbillon d’aventures. L’espace limité de son quotidien devient le théâtre d’une quête sans cesse renouvelée où rêves, réminiscences et réalités se confondent. Aucune frontière, physique ou symbolique, ne résiste à l’effervescence des questionnements qui s’enchaînent au rythme de rencontres déroutantes, chacune porteuse d’un secret, d’une fragilité propre. Haruki Murakami (La Course au mouton sauvage, La Ballade de l’impossible) tente de nous donner à voir la part d’ombre des choses et des êtres. Replaçant la méditation bouddhique dans la violence contemporaine du japon ou d’ailleurs, il se propose d’explorer nos ténèbres intérieures. Sans se départir d’un humour où perce la détresse, il emmène le lecteur dans un monde fantastique où, toujours plus fuyante, la réalité n’en devient que plus envoûtante.

Pas de note
6/10

   Voici un livre pour le moins… singulier. S’il n’est pas à proprement parler mauvais, il n’en pas non plus excellent. C’est un livre plutôt moyen, qui souffre essentiellement d’un soucis majeur : sa longueur.

   Bien trop long dans sa narration, avec un scénario capillotracté qui, avouons-le, part dans tous les sens ; Les chroniques de l’Oiseau à ressort se perd lui-même dans des chemins vraiment singuliers et oh! combien difficile à suivre, pour qui n’a pas la « passion » dès les premiers instants.

   Il n’en demeure pas moins très intéressant, voire même intriguant, et se laisse suivre… du moins jusqu’au trop-plein, à la saturation, qui nous donne vraiment envie de passer à autre chose.

5/10

       J’aurais pu mettre une note nettement plus élevée à ce roman, s’il n’avait souffert de toutes ces longueurs… 960 pages, des passages qui m’ont ennuyée… Le premier avec Mamiya qui raconte son passé en Mandchourie. J’ai zappé la seconde partie. Idem pour Muscade et Cannelle.

 

      C’est difficile de décrire ce livre… C’est l’histoire d’un gars qui cherche son chat. Sa femme disparaît, il vit des expériences ésotériques dans un puits. Des rêves qui n’en sont pas, avec une médium qui dispose de la vraie queue tordue de son chat…

      Oui, ça sonne bizarre hein ? Pourtant, tout le déroulé est particulier. Il remet en perspective les notions de réalité.

 

      Pourquoi l’Oiseau à Ressort ? Mr Toru Okada est persuadé que cet oiseau remonte les ressorts du monde chaque jour, et que c’est grâce à lui qu’il continue de tourner. Il s’attribue ce surnom et prend cette apparence en voyageant dans sa conscience. Ce qu’il vit dans ce monde que je qualifie volontiers d’astral, a des impacts dans sa réalité physique.

      On comprend très vite que Noboru Wataya occupe une place prépondérante en qualité de personnage néfaste. J’ai un peu ri avec le terme « prostituée de la conscience » employé par Creta Kanno. Pas de sympathie pour May Kasahara. Quant à la finalité… Tout ça pour arriver à cette conclusion… Bof bof.

      C’est frustrant car c’est très bien écrit.

Extraits

« – Je peux te parler un peu ? demanda-t-elle. Je parlerai très bas, et tu n’auras pas besoin de répondre, tu peux même t’endormir si tu veux.

– D’accord, fis-je.

– C’est beau, quelqu’un qui meurt, dit-elle. »

 

« Pour ne penser à rien, il faut un peu penser à des tas de choses. Et, en même temps, sans chercher à approfondir, jeter le tout en l’air. »

 

« – Dis, Oiseau-à-ressort, fit May Kasahara en toussotant.

– Quoi donc ?

– Si les hommes vivaient éternellement, s’ils ne disparaissaient jamais, s’ils pouvaient rester pour toujours dans ce monde, en bonne santé, sans vieillir, tu crois qu’ils se tritureraient les méninges pour réfléchir, comme nous le faisons maintenant ? Nous, tu vois, on réfléchit sur tout, plus ou moins : philosophie, psychologie, logique. Religion, littérature. Est-ce que ces pensées, ces notions compliquées existeraient sur cette terre si la mort n’existait pas ? Je me le demande… »

 

« Nul ne peut voir son visage directement. La seule solution est de regarder son reflet dans le miroir. Et notre expérience nous fait croire que l’image renvoyée par le miroir est la bonne, c’est tout. »

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