Black Mirror

Date de sortie : 04 Décembre 2011

Date de visionnage : Mars 2019

Langue : Français

Genre : Critique sociétale, Science-Fiction, Drame

   Cette anthologie de science-fiction explore un futur high-tech retors où se heurtent les plus belles innovations de l’humanité et ses plus bas instincts.
3/10

   Black Mirror… J’en avais beaucoup entendu parler. Toute une série basée sur le concept d’écran, de virtualité, pour mettre en exergue la dangerosité des réseaux sociaux et cette vie actuelle où on passe plus de temps devant un écran que dans le « monde réel ». Tout était là pour en faire une excellente série. Tout ? Non, y’avait surtout Netflix derrière…

   Qu’on soit clairs, je suis convaincu que Black Mirror AURAIT pu être une excellente série… du moins sans Netflix. Les arguments sont là, le talent également. Chaque épisode nous propose une histoire différente, plus déprimante encore que la précédente. Oui, c’est cool. Oui, ça remet certaines choses en perspective et, pour une fois, un média réfléchi sur sa propre condition. Tout ça, c’est cool…

   Mais y’a Netflix. Alors… VIOL, ZOOPHILIE, SANG, du CUUUUUUL !!!!! PLUUUUUS DE CUUUUUL !!!

   Je ne suis pas un Amish ou un puritain, qu’on soit clairs. Mais putain, ça vous arracherait la bouche de justifier trente secondes vos débordements pervers ? Je sais qu’on est à l’air de l’ultra-sexualisation des mœurs, que tout doit tourner autour de la bite, que si on ne voit pas un testicule par épisode à la télé, c’est que la série est pourrie et antiprogressiste ; mais bordel, y’a des limites.

   Là, dès le premier épisode, on a un premier ministre qui encule -littéralement- un porc. Faut le vouloir pour continuer après ça… Ce qu’on a fait, quelques épisodes du moins. Au final, peu réussissent à nous faire réellement réfléchir. Black Mirror tombe dans tout ce qu’il dénonce : le spectacle pour attirer les foules et les audiences, sans jamais réellement se prendre au sérieux. Pis encore, certains épisodes vous font littéralement prendre conscience que vous regardez cette merde qu’on vous enjoint à abandonner.

   Black Mirror n’est ni culturel, ni subversif. C’est juste une série télé qui se prend pour un rebelle, mais qui utilise à outrance et sans réfléchir TOUS les codes qu’elle dénonce.

   Un échec pour moi, bien que Bandersnatch en soit l’exception.

5/10

       Nous sommes partis sur de mauvaises bases, parce que la zoophilie, non merci… Eh oui, le 1er épisode met en scène un politicien qui baise une truie. Et j’ai décroché bien avant cette séquence. C’était plat, fade, des personnages creux…

      Mais j’en entends tellement de bien que je me suis dit « Soit les gens sont zoophiles, soit il faut tester le 2ème. » Chaque épisode a une histoire différente au format Sherlock (3 épisodes par saison).

      Le 2ème était bon. Il dépeint un futur pas si lointain où les écrans sont omniprésents, avec des pages de pubs obligatoires. Si jamais vous voulez la passer, vous devez payer. Et si vous osez fermer les yeux, votre propre chambre pète un câble avec un son strident « Veuillez regarder. » C’était fort, dur et triste. Car notre monde périclite lentement vers cette horreur. La finalité est encore plus triste, mais no spoil.

      Le 3ème m’a beaucoup parlé, car malgré mes 4 traumatismes crâniens, je possède une mémoire exceptionnelle, très précise. J’ai perdu un peu de mon potentiel, c’est vrai, mais les souvenirs sont extrêmement riches, exacts. En fait, je peux revivre ces moments comme s’ils appartenaient au présent. Cela peut être extrêmement douloureux…

      Donc, oui, un monde où les gens sauvegardent en permanence leur quotidien, qu’ils se plaisent à revoir… Contrairement à moi, ils vivent constamment dans le passé. Ils compulsent des données et les visionnent pour jouir, parce que leur présent n’existe plus. Le plus bel exemple est le bébé du couple. Ils visionnent des séquences d’avant, mais aussi celles enregistrées sur la puce de leur enfant (charmant hein ?). À aucun moment ils ne s’occupent de lui.

      Encore un épisode triste. Black Mirror, ça rend dépressif.

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