Batman : Return to Arkham Asylum

Batman : Return to Arkham Asylum
Date de sortie : Octobre 2016
Date du test : Juin 2019
Langue : Français
Plateforme : Xbox One X
Genre : Action / Infiltration

Une fois encore, Batman vient de capturer le Joker alors que celui-ci s’apprêtait à tuer le maire de Gotham City, et le ramène à l’asile d’Arkham situé sur une île au large de Gotham. À la suite d’un incendie, un grand nombre de détenus de la prison de Blackgate ont été temporairement délocalisés à Arkham, parmi lesquels de nombreux hommes du Joker.
Le Joker menace de faire exploser des bombes dans Gotham si quiconque de l’extérieur vient en aide à Arkham, contraignant Batman à agir seul. Aidé à distance par Oracle, il doit donc rapidement venir en aide à Quincy Sharp, le directeur de l’asile, mais aussi au commissaire Gordon, prisonnier de l’île, ainsi qu’à tous les gardes et les médecins retenus dans les bâtiments.


Introduction :
Fan du Chevalier Noir devant l’éternel (non sans rire, c’est mon comics favori depuis que je gosse), j’avais en 2009 acheté la version collector de Batman : Arkham Asylium sur 360. Excellent jeu, révolutionnaire tant au niveau de son gameplay que de sa narration, c’était LE jeu que tous les fans de Batman se devaient de posséder.
Alors quand en 2016 les anglais de Rocksteady ont annoncé un « Return to Arkham », soit une version HD de leur titre sur les consoles de dernière génération, j’étais contraint et forcé de le prendre !
Mais voilà. Chemin faisant, je me suis tourné vers de nouveaux horizons et le jeu est resté sur une étagère pendant trois bonnes années.
Mais cette année marque les 10 ans de la sortie du titre original. Je ne pouvais passer à côté de cet anniversaire, et enfin replonger dans l’enfer de l’Asile le plus célèbre du monde.
Graphismes :
Très clairement, cette version HD est digne… de celle de Tales Of Phantasia (qui est devenue une blague récurrente). Concrètement, un petit coup d’anti-aliasing et ça fait le café. Pas besoin de grand-chose, et surtout pas de présenter quelque chose de supérieur à ce que la One X propose comme amélioration quand on met l’ancienne galette du jeu 360, auto-upscalée.
Sur le coup, c’est du vol. Rien n’a réellement été fait pour rendre le jeu plus beau. Aucun graphisme n’a changé, aucun environnement n’est « plus beau », la profondeur de champ est toujours la même, les animations rigides à l’extrême…
Non, clairement ce Batman : Return to Arkham Asylium n’a rien à foutre sur console Next-Gen.
Bande-son :
TA DA DA DAAA DA DAAAA.
Si toi aussi tu as reconnu cet air iconique de la saga Batman et n’a pas pu t’empêcher de la chantonner, alors la BO de cet opus est faite pour toi ! Excellente dans ses thèmes, elle se paye le luxe d’une série de doubleurs tous meilleurs les uns que les autres (et surtout les originaux du dessin animé des années 90). Mention spéciale à Martial Le Minoux dans le rôle de l’homme Mystère, et qui n’est autre que le doubleur du Professeur Layton.
Maintenant, cette version next-gen souffre des mêmes problèmes que sur la partie « graphismes ». C’est-à-dire que non, rien n’a changé. On a toujours les mêmes sons stéréo. Pas de Dolby, pas d’optimisations diverses ou variées… et un étalonnage étrange, surtout avec un casque, qui forcera à baisser NOUS-MÊMES le volume des musiques pour réellement comprendre ce que les personnages déblatèrent.
Dommage donc, on aurait été en droit de s’attendre à bien plus.
Scénario :
Rien n’a changé, et c’est normal. On va donc se concentrer sur celui-ci comme s’il était « nouveau », selon les canons actuels…
C’est une putain de tuerie. Que ce soit au niveau du traitement offert au chevalier noir ou aux antagonistes, le résultat est excellent de logique et de respect. C’est bien simple, les gars de chez Rockstady sont des fans hardcore. Ça se ressent dans chaque fibre du titre, dans chaque ligne de dialogue, dans le traitement de tout le monde (mais je me répète).
Mention spéciale aux passages avec l’Épouvantail, qui m’avaient déjà marqué il y a 10 ans et qui n’ont toujours rien perdu de leur splendeur.
Alors certes, on pourrait chipoter en demandant plus d’ennemis, plus de scénario, plus de plus… mais ce serait bouder son plaisir, surtout quand on connaît les titres qui suivent.
Gameplay :
Étrangement, il n’a pas pris une ride. Comme à l’époque, le système de combat se prend en main en quelques secondes et nous offre un plaisir fou. Très « Creedien » dans son genre (c’est à dire simplifié à l’extrême où appuyer sur une touche permet à son personnage de faire les plus folles cabrioles), le soft n’en demeure pas moins très intelligent en proposant des niveaux de difficulté très élevés, surtout en désactivant les indications de coups à venir (ce qui permet de déclencher facilement un contre).
Au final, un jeu pour petits et grands qui ravira le casu comme le hardcore gamer. Du moins jusqu’à un certain point.
Car il est certain qu’au demeurant, le jeu demeure relativement simple, et se parcourt facilement une main dans le slip. En même temps, on est Batman ; pas le dernier des connards.
Côté Level Design, des idées ingénieuses viennent pimenter le tout et offrir des environnements évolutifs avec le temps (et le scénario). Et, bien que la majorité des événements se passent en intérieur, quelques zones externes savent encore nous donner des frissons de joie.
Très dirigiste cependant, il n’est rien de plus qu’une succession de couloirs (ou de tableaux) donnant un rendu très arcade avec le recul. On ne risque jamais de se perdre, ni même de flâner à loisir.
Conclusion :
Si en son temps Batman : Arkham Asylium avait été un renouveau de folie, cette version « HD du pauvre » est plus un prétexte pour continuer à faire marcher la pompe à pognon plutôt qu’un hommage à un jeu qui a marqué une génération et changé radicalement le visage des jeux d’action, comme God of War en son temps.
Dommage donc que le traitement soit si pauvre. Cependant, force est de constater que malgré sa faible durée de vie et ses mécanismes aujourd’hui désuets, ce Return to Arkham Asylium demeure toujours très plaisant à jouer, même dix ans après sa sortie. Un exploit dont bien des jeux ne peuvent se targuer.


Pas fait.