J’avais adoré L’Épouvanteur, jusqu’au Tome 13 (en enlevant le 11, parce que les Kobalos, c’est de la merde). La plume de Mr Delaney (ou sa traduction) est très immersive.
Cette fois, il dépeint un monde rongé par le Shole, ce qui m’a fait penser à Grisha. C’est une nappe sombre dans laquelle des créatures changent, meurent ou reviennent à la vie.
Il y a beaucoup de similitudes avec l’Épouvanteur, la vieille Nell finit pendue pour sorcellerie, ses facultés à éradiquer des furoncles ayant été jugées répréhensibles. Bertha, la Reine des Marécages est limite un copié/collé de Grimalkin, la Sorcière tueuse. Bob Gingembre, le vieux Gregory.
Bien sûr, ça se lit quand même très vite et avec plaisir. Mais quand on innove, pourquoi ne pas le faire jusqu’au bout ?
Outre ces points de détails, l’aventure est plaisante. On suit Crafty dans ses missions. Je n’adhère pas au terme de « mouche de porte » sans même une majuscule pour donner de la valeur et du sens à sa vocation. Il aurait mérité un autre mot, quitte à en inventer un.
J’aime bien le gore, bien plus implanté dans cet univers. Delaney tue ses protagonistes rapidement et met l’accent sur le trash, j’apprécie. La Dark Fantasy qu’il amène est sombre, sans pitié. L’Angleterre et l’Écosse sont très différentes, puisque le Shole est un mal qui frappe le monde de manière croissante. Les Manciens ne peuvent pas se téléporter, ils veillent sur les portails et n’hésitent pas à se servir de la guillotine, même à outrance…
Pas de grosse surprise niveau scénario. C’est prévisible mais sympathique. Un très bon livre que je recommande !