A Plague Tale : Innocence

Date de sortie : 14 Mai 2019

Date du test : Avril 2020

Langue : Français

Plateforme : Xbox One X

Genre : Infiltration (de merde)

     Le joueur incarne Amicia de Rune, une adolescente âgée de 15 ans, accompagnée de son frère cadet, Hugo, âgé de 5 ans ; tous deux livrés à eux-mêmes alors que la guerre et la peste font rage. Bien qu’étant du même sang, les deux enfants se connaissent peu puisque Amicia a été élevée par son père, Robert de Rune, chevalier au service du roi de France, qui lui a appris à chasser, tandis qu’Hugo, atteint d’une mystérieuse maladie du sang, est gardé par sa mère Béatrice de Rune dans sa chambre. Ils vont devoir survivre et ne compter que sur eux-mêmes alors qu’ils sont poursuivis par l’Inquisition dirigée par le seigneur Nicholas, qui en a après Hugo qu’il tient pour responsable de l’apparition de la peste noire par le biais de sa maladie. Les deux enfants doivent également survivre à une invasion de rats féroces et voraces qui ravagent les terres, dévorant tout être vivant sur leur passage. Armée de sa fronde et de ses quelques connaissances en alchimie, Amicia va devoir tout faire pour protéger son frère cadet, et les deux enfants vont petit à petit apprendre à se connaître.

3/10

     Introduction :

     Booooon. On va s’attaquer à un GROS morceau. Et pour cause, le fameux « Plague Tale » a été crédité d’excellentes notes de par la « presse » spécialisée, avec une moyenne de… 16/20.

     Et on va être clairs, putain on en est loin… Je ne sais pas si l’ensemble des journaleux sucent régulièrement les gars de chez Crytek, mais une fois pour toutes : NON, LES GRAPHISMES NE FONT PAS TOUT.

     Merde.

     Retour sur un échec cruel et brutal à la française. 

     Graphismes :

     On commence par le plus simple. Pas grand-chose à dire, les gars de chez Asobo sont excellents. Et je suis heureux de savoir qu’ils développent le prochain « Flight Simulator » pour Crosoft, le jeu sera visiblement excellent de ce côté-là. 

     C’est très beau, très expressif… un peu en deçà de ce que propose Red Dead 2 (et de fait GTA 5), mais l’honneur est clairement sauf. D’autant plus que même la version console ne souffre jamais, malgré le nombre de rats à l’écran.

     Bande-son :

     Pas grand-chose non plus à dire. Les musiques sont très bien, prenantes et mettent dans l’ambiance. Les doubleurs français sont pour la plupart justes et choisis avec soin. Non, de ce côté-là non plus, rien à redire…

     Scénario :

     Allez, on va frapper dans les côtes !

     Les gars, petit message perso : embauchez un putain de scénariste. Ou remplacez le vôtre. 

     Si la première heure d’aventure est passionnante, avec cette histoire de peste, de rats, de fuite, de meurtres… tout part rapidement en couille, puissance « film l’attaque des titans ». Ouais, à ce point.

     Je ne dirai pas que c’est de la merde, je vois régulièrement des étrons bien plus cohérents.

     Alors par où commencer : non, au moyen-âge on ne parle pas comme dans le 9.3… Non, la jouer « Da Vinci Code » n’était pas une bonne idée. Non, se faire injecter du sang contaminé tue, il ne rend pas plus fort. Non, l’histoire de la Macula, c’est vraiment racler le fond des chiottes. Et je parle des chiottes d’autoroute. Et enfin, pour la dernière fois : LES GENS MORTS RESTENT MORTS. C’est la BASE des bons scénarios. Mais visiblement, vous ne savez pas ce que c’est, hein ?

     Bref…

     Scénaristiquement, Plague Tale est du niveau d’un T’choupi apprend le Moyen-Âge, mais en moins logique.

     Et on nous propose une aventure narrative… putain de mécréants.

     Gameplay :

     Vous aimez les jeux d’infiltration ? Alors vous allez détester Plague Tale. 

     Je ne suis vraiment pas du genre à me plaindre de la difficulté d’un jeu, mais là… elle n’existe pas. Ma grand-mère aurait pu le finir une main dans le slip. Et elle est morte.

     Durant TOUT le jeu, vous serez guidé, tenu par la main, contraint d’utiliser les mécanismes placés là par les développeurs et bieeeeen mis en évidence. C’est une purge sans saveur, qui ne parvient jamais à vous tenir en haleine.

     Et l’histoire des rats… bordel, comment gâcher une SI bonne idée ? Les premières fois, la tension est palpable. Ça suinte, ça couine, ça bouffe des gens…

     Et puis merde, on en fout partout. Vous n’avez jamais vu Jurassic Park ? Ce qui faisait que les raptors étaient si terrifiants… c’est qu’on ne les voyait presque jamais ! C’est ça que vous auriez dû faire ! De l’aléatoire, comme les apparitions du Nemesis dans R.E.3. Des bruits, du stress…

     Mais non. Au bout d’un moment, on est tellement gavé de bombes alchimiques et de pouvoirs tirés du cul, qu’on attend de voir venir les rats pour les utiliser. On ne redoute plus rien. Tout le mécanisme de gameplay est totalement visible, comme un marionnettiste qui tirerait ses joujoux avec des putains de tubes fluo.

     On a rapidement l’impression que les dévs n’ont pas touché à un jeu d’infiltration depuis les années 90, ou qu’ils n’ont simplement pas prévu de public cible.

     En tout cas, si vous avez joué à un seul et unique jeu d’infiltration ces 20 dernières années, passez votre chemin. C’est de la merde.

     Conclusion :

     C’est de la merde.

2/10

        Quel gâchis… Mais quel gâchis… Un bien bel emballage pour un scénario absent… 2 points : 1 pour la musique, vraiment excellente, un autre pour le graphisme.

       Plague Tale nous entraîne en France lors de la grande Peste. Le début est prometteur, les ost, le doublage vf vraiment bon. La scène des rats qui dévorent le chien. On pense à des forces occultes à l’œuvre qui vont ponctuer cette histoire appétissante.

       Mais… le gameplay devient de plus en plus rébarbatif. Et je crois que le plus soûlant est de trouver des solutions auxquelles les développeurs n’ont pas pensé, ce qui annule toute crédibilité. Je me rappelle de l’instant où Farrel a réussi à passer, sans remplir une étape obligatoire qu’ils imposaient. Il a dû recommencer… C’est frustrant…

       Oui, ce jeu est frustrant ! Il promet tellement de belles choses, j’ai écrit Rougelys sur les ost bon sang ! Elles sont vraiment bien ! Très inspirantes !

       Mais il n’y a pas que le gameplay qui pêche. Le langage devient de plus en plus familier, surtout quand Mélie rentre en scène… Non, les gens ne parlaient pas comme des jeunes de téci au Moyen-Âge…

       Le scénario… ne tient pas la route. Ce jeu m’a tellement fait chier que j’ai regardé les cinématiques sur Youtube par la suite pour connaître la fin. Donc Hugo a la macula dans le sang. Non, rien à voir avec la maladie que l’on connaît qui affecte les yeux… Ben en gros, ses veines noircissent et il cause aux rats. Oui oui. Alors le méchant de l’église qui se fait des injections de sang de pestiféré s’injecte celui d’Hugo pour avoir le même pouvoir. Ta gueule, c’est magique ! Alors il se transforme en boss-rat… Quoi, c’est pas crédible ? Bah c’est pas grave, ça passe ! On a les graphismes et les ost, les gens ne vont pas râler ! Bah si ! Si, carrément ! Pour moi, le scénario est le cœur d’un jeu. Bien sûr que le gameplay doit être accessible et amusant. Mais l’histoire est ce qui va motiver le joueur à connaître la suite. Du moins pour les ¾ des jeux, dans mon optique. Oui, il y a des exceptions. Rien qu’Animal Crossing est un excellent contre-exemple, on s’en fout du scénario, le but c’est de se détendre.

       Plague Tale souffre de bugs de jeu en prime. Les illogismes et la platitude l’étouffent un peu plus. Un échec, vraiment, alors que j’adorais l’ambiance…

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